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Des collégiens dans un clip de rap violent : une enquête ouverte à Paris

Des élèves mineurs d'un collège du 18e arrondissement de Paris se sont mis en scène avec un couteau et une feuille de boucher à la main.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran d'un clip de rap violent, dans lequel deux mineurs scolariés dans un collège de Paris se mettent en scène, munis d'un couteau et d'une feuille de boucher. (YOUTUBE.COM / VISIONINDUSTRY)

"Mes gars sur le rainté veulent se faire de la monnaie sans se faire menotter", "sortez les tarpé, pas besoin du 9M pour vous faire cavaler", "des coups de machette, ouais, chez nous tout s'achète". La justice a ouvert une enquête sur un clip de rap qui inquiète la communauté enseignante, révèle Le Parisien, mardi 2 février. Dans leur morceau, baptisé Freestyle, des collégiens parisiens y font l'éloge de l'argent facile et des armes. Ces jeunes élèves mineurs d'un collège du 18e arrondissement de la capitale s'y mettent surtout en scène, avec un couteau et une feuille de boucher à la main. 

La vidéo a été mise en ligne début janvier, et a déjà été vue plus de 11 000 fois, indique le quotidien qui relate sa genèse. Le clip, dont l'accès a depuis été rendu privé sur YouTube, a été produit par une société baptisée "Vision Industry". Il a été réalisé "avec des moyens professionnels", "pendant les vacances de Noël". Ses héros sont deux jeunes rappeurs de 14 ans, "Resfa et Dimé", "les surnoms en verlan de Farès et Mehdi", précise Le Parisien. La vidéo a été filmée dans le quartier de la porte de la Chapelle, à Paris. 

"Une apologie de la violence"

"Une bonne partie des figurants" de la vidéo sont des élèves du collège Daniel-Mayer, un établissement classé en zone d'éducation prioritaire. Ce collège est "confronté régulièrement à des problèmes de violence" entre les jeunes du quartier et des bandes rivales du 19e arrondissement voisin. L'établissement "multiplie les actions de prévention" contre la violence, précise le journal. 

Après avoir découvert le clip, la direction du collège a alerté le commissariat de police. Dans la foulée, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, affirme une source proche du dossier au Parisien. La principale du collège, Catherine Donohue-Weill, dénonce "une apologie de la violence".

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