Reportage "Chaque détail est important" : dans les coulisses du légendaire concert du Nouvel An de l'orchestre philharmonique de Vienne

Des dizaines de millions d'auditeurs et téléspectateurs dans le monde suivent chaque année le concert du Nouvel An de l'orchestre philharmonique de Vienne en Autriche.
Article rédigé par Isaure Hiace
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'orchestre philharmonique de Vienne (Autriche), lors du traditionnel concert du Nouvel An, le 1er janvier 2013. (DIETER NAGL / AFP)

C’est le plus grand événement de musique classique au monde : le concert du Nouvel An de l’orchestre philharmonique de Vienne, en Autriche. Suivi, chaque 1er janvier, par plusieurs dizaines de millions d’auditeurs et de téléspectateurs à travers le monde, il sera, cette année, dirigé par le chef d’orchestre allemand Christian Thielemann. 

Un concert pour célébrer la paix

L’histoire du concert du Nouvel An de l’orchestre philharmonique de Vienne se confond avec celle de l’Autriche. Le premier fut ainsi donné en 1939, dans une Autriche annexée par l’Allemagne nazie. Il a ensuite progressivement évolué jusqu’à devenir un événement mondial, explique Daniel Froschauer, directeur de l’orchestre philharmonique de Vienne : "En 1939, il y a eu de vives discussions car on pensait que personne ne viendrait à un concert un 1er janvier. Et on peut dire que jusque dans les années 1980 le concert du Nouvel An était très regardé et apprécié mais il n’était pas d’envergure internationale. Il l’est devenu par la suite. Ce concert est né lors d’une période difficile, mais aujourd’hui, nous voulons célébrer la paix à travers lui."

Pour préparer ce concert, suivi par plus de 50 millions de personnes dans le monde, les musiciens ont trois jours de répétition et deux concerts les 30 et 31 décembre. Mais d’une certaine manière, ils s’y préparent tout au long de l’année. Car le rythme de l’orchestre est intense explique Anneleen Lenaerts, jeune harpiste belge qui jouera le 1er janvier : "On a d'abord des opéras chaque soir mais aussi des concerts chaque semaine à Vienne, et nous sommes souvent en tournée. En général, on a seulement trois semaines de libre dans l'année alors on se voit pratiquement chaque jour."

"Chaque concert a sa pression mais évidemment, savoir que des millions de gens vont regarder celui-là, des gens qui normalement n'ont rien à voir avec la musique classique, c'est une énergie différente avec une grande fierté."

Anneleen Lenaerts, harpiste de l'orchestre philharmonique de Vienne

à franceinfo

Retransmis dans 90 pays

Le chef d’orchestre du concert change d’une année sur l’autre. Le programme peut lui aussi varier mais les fondamentaux restent, à savoir la musique de la dynastie Strauss, musique célébrissime, qui est loin d’être facile à jouer, affirme Albena Danailova, premier violon : "Tout doit se dérouler avec une certaine légèreté afin que le concert sonne aussi festif qu’on se l’imagine. Il faut que le public se dise 'Strauss est si facile !' Mais ce n’est pas le cas, c’est plus difficile à jouer que Wagner. Chaque détail est important. Tout doit être exactement à sa place afin de transmettre ce sentiment de joie et de danse."

Le concert est retransmis en direct dans plus de 90 pays, et est à suivre en direct sur France Musique à partir de 11h.

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