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Maxime Le Forestier fête son jubilé en tournée, avec Brassens dans ses bagages

A bientôt 74 ans, Maxime Le Forestier continue de faire vivre l'œuvre de Georges Brassens, ce "vaccin contre la connerie".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Maxime Le Forestier lors des 35e Victoires de la musique à Boulogne-Billancourt, le 14 février 2020. (ALAIN JOCARD / AFP)

Maxime Le Forestier fête son jubilé avec une grande tournée entièrement dédiée à Georges Brassens, son mentor. "Depuis 1995, je n'avais pas chanté Brassens, qui est à la chanson française ce que Bach est à la musique classique : un repère", confie à l'AFP Maxime Le Forestier, qui lui a rendu hommage en 2021 dans un livre, Brassens et moi (éditions Stock).

"En 1963, la même semaine, j'ai découvert la chanson, la guitare et Brassens !", se souvient-il. Ce "vrai choc" a "orienté [s]a vie". "J'avais 14 ans. Je me suis acheté une guitare et des partitions de Brassens que le marchand m'avait conseillées. Je ne connaissais pas Brassens: on était très musique classique dans la famille."

Sans sa guitare

A bientôt 74 ans, il se remémore sa rencontre avec l'auteur de La mauvaise réputation : "Je n'ai rencontré l'homme qu'en 1972, à mes débuts, dans les coulisses de Bobino. La troisième rencontre fondatrice a eu lieu à sa mort. Son secrétaire Pierre Onteniente, surnommé 'Gibraltar', m'a confié un livre. Il y avait dedans tout ce que Georges souhaitait voir lui survivre." Avec Renaud, Maxime Le Forestier continue de faire vivre l'œuvre intemporelle de l'auteur des Copains d'abord

"Je me suis aperçu que tout avait été écrit sur Brassens, mais très peu de choses sur le compositeur. Cette tournée 'Soirée Brassens' développe le côté musical. Avec trois musiciens, dont mon fils Arthur, on a conçu des arrangements plus proches des originaux" , explique l'artiste qui, pour la première fois, abandonne son instrument fétiche.

"J'ai attendu d'avoir l'âge que j'ai et de me casser le coude pour abandonner enfin la guitare. Je découvre que c'est hyper agréable de cesser de diviser son cerveau en deux !", dit-il. 

"Je me suis dit que je ne rechanterais peut-être pas"

A l'occasion de ses 50 ans de carrière, Maxime Le Forestier a réenregistré aussi ses propres chansons dont San Francisco, Né quelque part et Passer ma route, réunies dans un double album live intitulé On a fini par trouver une date. "Je l'ai enregistré entre le moment où j'ai appris que j'avais un cancer et le moment où j'ai commencé une radiothérapie (...) Je me suis dit que je ne rechanterais peut-être pas. Donc j'ai voulu garder un souvenir", relève Maxime Le Forestier, en totale rémission. "Je suis content d'avoir vécu jusque-là", ajoute-t-il.

"J'adore la nostalgie quand elle est chantée par Brassens ou Souchon, mais c'est un sentiment que je n'aime pas ressentir. Il y a du regret dans la nostalgie. C'est un peu antagoniste avec la chanson qui est une fabrique de nostalgie. Chacun ses contradictions...

Maxime Le Forestier, auteur, compositeur, interprète

à l'AFP

"Tous les vingt ans, il faut une piqûre de rappel de ce vaccin contre la connerie qu'est l'œuvre de Brassens !", affirme encore Maxime Le Forestier. Il sait que le natif de Sète reste dans l'esprit de nombreux Français. "Quand il s'agit de Brassens, la complicité avec le public est toujours au rendez-vous", assure-t-il.

Récemment, Maxime Le Forestier a rejoint le label Tôt ou tard qui lui offre "une liberté inattendue": "mon contrat chez Universal était terminé, sans proposition de continuer. Beaucoup de majors, aux mains des financiers, ne cherchent même pas à faire de bons disques, seulement faire monter le cours de Bourse. Mon nouveau label considère les artistes", assure-t-il.

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