Aurélie Filippetti reste prudente sur une "taxe Google" pour la musique
L'industrie musicale demande que les acteurs de l'Internet compensent le "transfert de valeur" qui s'opère selon eux au détriment des industries culturelles.
"Aujourd'hui, les grands acteurs de l'internet doivent participer au financement de la création, comme dans les années 80 on a mis à contribution les chaînes de télés pour pré-financer le cinéma", a affirmé, dimanche 27 janvier, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti dans un entretien à l'AFP.
Alors que la filière musicale demande la création d'un mécanisme qui permettrait que les acteurs de l'Internet compensent le "transfert de valeur" qui s'opère selon eux au détriment des industries culturelles, sur le modèle de la "taxe Google", Aurélie Filippetti est restée prudente sur les mécanismes à mettre en oeuvre. "La difficulté, c'est comment" faire pour associer les acteurs de l'internet à ce financement, a-t-elle souligné. Elle a notamment justifié cette prudence par les difficultés que rencontre la France à faire avaliser par Bruxelles la réforme de la taxe sur les fournisseurs d'accès Internet servant à financer le cinéma. Il faut pour chaque secteur concerné "avoir un lien très net entre ce qu'on demande comme contribution et le secteur qui va bénéficier du fruit de cette contribution. C'est la seule manière légale d'avoir une taxe affectée" a détaillé la ministre.
Dans un discours devant la filière musicale, elle a renvoyé ce point aux travaux de la mission Musique au sein de son ministère, qui devra elle-même se baser sur les conclusions de la mission Lescure sur l'"Acte II de l'exception culturelle" attendues fin mars.
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