Cet article date de plus d'un an.

Panayotis Pascot se met à nu dans son premier roman "La prochaine fois que tu mordras la poussière"

Personne ne l’attendait et pourtant il est l’un des écrivains les plus demandés de la rentrée littéraire. Entre humour et mélancolie, Panayotis Pascot livre un récit autobiographique poignant, miroir d’une génération.
Article rédigé par Inas Hamou Aldja
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Le premier roman « la prochaine fois que tu mordras la poussiere » de Panayotis Pascot est en vente depuis le 23 août. (France 3)

Acteur, chroniqueur, stand-upper et désormais écrivain, Panayotis Pascot enchaîne les succès. Connu pour sa fibre humoristique, il dévoile dans son roman autobiographique "La prochaine fois que tu mordras la poussière", une toute autre facette de sa personnalité à travers la découverte de son homosexualité et son rapport à la dépression.

Loin devant les ventes de Nicolas Sarkozy ou encore de Titeuf, il s’impose à 25 ans seulement, comme le phénomène en librairie de cette rentrée 2023, avec déjà plus de 70 000 exemplaires vendus.

Un succès que confirme Nicolas Wanstok, gérant d’une librairie parisienne : "depuis sa sortie le 23 août, il y a une quarantaine de livres vendus par semaine, soit dix fois plus que n’importe quel autres livres".

Panayotis Pascot se livre dans son premier roman « la prochaine fois que tu mordras la poussière ».
Panayotis Pascot Panayotis Pascot se livre dans son premier roman « la prochaine fois que tu mordras la poussière ». (France 3 Ile-de-France)

Les clés du succès

À 17 ans, il conjuguait déjà sa vie de lycéen avec une carrière naissante en tant que chroniqueur au "Petit journal" puis à "Quotidien" au côté de Yann Barthès. Il poursuit au cinéma, remarqué dans "Mon chien stupide" d'Yvan Atttal et "Le Daim" de Quentin Dupieux et rempli des salles de stand-up pour son spectacle "Presque" diffusé aussi sur Netflix. Et il ne doit pas seulement son succès à son demi-million de followers sur Instagram.

La clé de cette nouvelle aventure littéraire, c’est sa plume, poignante et moderne. La recette est simple : il écrit comme il parle, les mots sont crus, les drames de la vie vulgarisés, le tout, avec une pointe de sarcasme.

Dans son récit, il livre ses réflexions les plus personnelles et à la fois universelles telles que la quête de soi et le rapport à autrui. Les lecteurs se reconnaissent, ils traversent tout bas, ce qu’il raconte tout haut.

Un coming out, une dépression et un lourd héritage

Un père qui ne va pas tarder à mourir, une vie intime pleine de doute, une dépression : le pitch ne donne pas forcément envie a priori. Mais après quelques pages tournées, le lecteur est vite embarqué par l’histoire de ce jeune homme fragile qui s’est construit une carapace de rigolo à la confiance inébranlable.

Fils d’un écrivain, l’héritage est lourd à porter. Panayotis Pascot essaie dans son livre de se détacher de son père qui attend tristement la mort. Une épreuve de la vie qui le plonge dans une profonde dépression mélancolique. Il cumule les insomnies où l’écriture apparaît soudainement comme une thérapie.

"Ce livre me fait peur. Il a été douloureux à pondre. Mon père nous a annoncé qu'il n'allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. (...) Je me suis donné pour but de le tuer avant qu'il ne meure. Ce que je ne savais pas c'est que j'allais traverser un épisode dépressif si intense que j'allais frôler la mort moi aussi... "

Panayotis Pascot

"La prochaine fois que tu mordras la poussière"

Interview de Panayotis Pascot pour la sortie de son premier roman autobiographique, il livre ses secrets.
Interview de Panayotis Pascot Interview de Panayotis Pascot pour la sortie de son premier roman autobiographique, il livre ses secrets. (France 3 Ile-de-France)

C’est un roman à la fois autobiographique et autofictionnel, avec des anecdotes aux traits grossis ou amoindris. Mais s’il y a une réalité qu’il avoue pour la première fois dans ce journal intime, c'est son coming out. "Je crois que c’est la première fois que j’écris le mot homosexualité, étrange", confie-t-il page 18.

Son témoignage de douleur fait écho à de nombreux Français qui partagent cette "histoire d’un gamin qui se cherche" et qui s'est visiblement trouvé une nouvelle voie dans la littérature.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.