Mort de l'écrivain polono-français Slawomir Mrozek
Le dramaturge, écrivain et dessinateur polono-français Slawomir Mrozek est décédé ce jeudi matin à Nice en France, il avait 83 ans.
Article rédigé par franceinfo
- franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Ce sont les maisons d’éditions de l’auteur, Noir sur Blanc et Wydawnictwo Literackie, qui ont annoncé son décès. Né le 29 juin 1930 à Borzecin, près de Cracovie dans le sud du pays, Slawomir Mrozek débute dans des journaux et théâtres polonais, empruntant la voie de l'humour noir et de l'absurde.
En 1963, il quitte la Pologne et décide de s'installer d'abord en Italie, ensuite en France où il publie en 1968 une lettre de protestation contre l'invasion des troupes du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie. Il demande alors l'asile politique en France et, dix ans plus tard, obtient la citoyenneté française.
Ecrivain polyvalent, de langue polonaise, il est traduit dans plusieurs langues. Ses écrits sont largement publiés en français : treize volumes de ses oeuvres complètes sont publiées aux éditions Noir sur Blanc, dont Balthazar, sa récente autobiographie et Dessins, un florilège de ses dessins de presse.
Un écrivain engagé
Mrozek réunit dans ses oeuvres un absurde comique, une langue stylisée parodique, avec les métaphores à multiples sens. Il y fait voir un monde déformé, schématisé, dans lequel la forme prend le dessus sur le sens. Parmi ses oeuvres les plus connues on cite "Les Émigrés", "Tango", "Le Pic du Bossu", "L'Éléphant", "L'Amour en Crimée" ou "Mon cahier de français".
En 1981, en signe de protestation contre le coup de force du général Wojciech Jaruzelski, Slawomir Mrozek retire temporairement l'autorisation de publier ses oeuvres en Pologne. En 1989, il quitte la France pour partir vivre au Mexique, avant de retourner en Pologne en 1996. Depuis 2008 et jusqu'à son décès il vivait à Nice, dans le sud de la France. Il est décoré en 2003 de la Légion d'honneur pour son apport à la culture française.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.