Cet article date de plus de six ans.

Participe passé : faut-il simplifier la règle ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Participe passé : faut-il simplifier la règle ?
Participe passé : faut-il simplifier la règle ? Participe passé : faut-il simplifier la règle ?
Article rédigé par France 2
France Télévisions

La Belgique veut revoir les règles de l’accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir.

Ils sont Belges et veulent dépoussiérer notre chère orthographe. La cible de ces jeunes professeurs ? L'accord du participe passé avec l'auxiliaire avoir. Une règle inutile et excluante selon eux. "Une fois sur deux, l'accord du passé, quand le complément est avant et pas après, c'est quelque chose de relativement absurde sur le plan sémantique. Ça fait partie de ces règles qui n'ont pas un sens défendable, grammaticalement", estime Jérôme Piron, coauteur de "La faute de l'orthographe". Cette règle que nous avons apprise depuis tout petit, c'est qu'un participe passé ne s'accorde pas toujours.

Dans la phrase "les enfants ont cueilli des fleurs", "cueilli" ne s'accorde pas. En revanche, "les fleurs (COD) que les enfants ont cueillies", prend "ies", à cause du COD placé avant le verbe. Ce piège de la langue française fait toujours souffrir, même les grands. Les avis sont partagés sur sa suppression. Pour une passante, "ça serait pas mal de simplifier". Mais pour une autre : "Pourquoi toucher à la langue française ? Elle est belle cette langue". L'Académie française n'a pas le pouvoir de changer cette règle.

Bernard Pivot soutient la simplification de la règle

Seul le ministère de l'Éducation nationale pourrait éventuellement accepter une tolérance dans l'usage. Mais ce n'est pas à l'ordre du jour et il n'y a pas de consensus chez les spécialistes. Bernard Pivot est plutôt pour. L'académicien Jean-Marie Rouart est carrément contre. Le camp des conservateurs est très remonté. La révolution venue de Belgique n'aura sans doute pas lieu. L'abolition de l'accord du participe passé n'est pas pour demain. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.