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Livre : "La Goulue, reine du Moulin Rouge" ou la vérité sur Louise Weber

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la goulue
la goulue la goulue (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - Sorya Khaldoun
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Maryline Martin, l’auteure du livre "La Goulue, reine du Moulin Rouge", qui sort en poche samedi 22 août, est l’invitée dans le 23h de franceinfo.

La journaliste Maryline Martin a pu dresser le portrait de Louise Weber, surnommée La Goulue, grâce à son journal intime conservé au Moulin Rouge et à des archives de la police. Elle a pu démontrer que cette femme, "injustement considérée comme de la chair à plaisir ou une vénus de la pègre, était une femme empathique, très en avance sur son temps, une performeuse qui a su jouer avec les journaux de la Belle Époque", explique l’auteure du livre La Goulue, reine du Moulin Rouge, qui sort en format poche.

La Goulue a inventé le French cancan notamment. "C’est une femme qui a bouleversé les codes de la fin du XIXe siècle, casse les carcans. Les femmes avaient un rôle mineur. Pour rentrer au Moulin Rouge, une femme devait être accompagné d’un mâle. Au lieu de prendre un homme, elle a pris un bouc", raconte la journaliste, qui précise que le surnom de Louise Weber vient du prénom d’un de ses amants.

Généreuse avant de mourir ruinée

"Elle a beaucoup d’humour et de personnalité et c’est ce qui déplaît. Lorsqu’elle est considérée comme une vénale, une prostituée, une demi-mondaine, et je démontre dans le livre que c’est tout sauf ça, elle a juste fait le choix de ses amants dans les milieux fortunés comme dans les milieux populaires", affirme Maryline Martin sur franceinfo samedi 22 août.

"Elle était la muse et l’amie de Toulouse-Lautrec. Il n’y avait pas de passion amoureuse entre eux", précise-t-elle, soulignant qu'elle avait "souvent des contrariétés et usait du revolver et des poings, mais ça n’en faisait pas une mauvaise fille pour autant".

La Goulue "était généreuse enfin, elle a créé les première soupes populaires et elle est morte dans la misère. Elle a été ruinée par son fils, joueur, le seul homme qu’elle n’aura pas dompté", conclut Maryline Martin.

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