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Jacques Chancel se confie dans "N'oublie pas de vivre"
Le journaliste, écrivain et mélomane Jacques Chancel est l'invité des 5 dernières minutes du 13H de France 2 pour évoquer "N'oublie pas de vivre", un livre autobiographique paru chez Flammarion. Tiré de son journal intime écrit entre 2007 et 2010, il permet de découvrir l'enfance de Chancel, son parcours professionnel marqué par Le Grand Echiquier et Radisocopie mais aussi son regard sur l'actualité et la vie en général.
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La vie de Jacques Chancel est de celle qui fait rêver tous les jeunes gens épris de liberté, d'aventures, de voyages et de sensations fortes. Né en 1928 à Ost dans le Hautes-Pyrénées, Jacques Chancel n'a que 18 ans quand il s'envole pour l'Indochine retrouver un oncle un peu aventurier, propriétaire d'une plantation de caoutchouc qui dresse des éléphants. Cette présence le conduira à être nommé correspondant de Radio-France Asie et de Paris-Match à Saïgon où il animera une émission quotidienne. Il restera dix ans dans ce pays, couvrant la guerre d'Indochine, le conflit au Vietnâm et croisant aussi plusieurs personnages de légende dont Lucien Bodard, Graham Greene et Pierre Shoenderfer. De retour en France, il travaille dans la presse avant d'être engagé à France Inter où l'émission Radioscopie fait son apparition en 1968. L'émission durera 20 ans alors qu'à son lancement on lui avait dit : "il n'y a pas soixante personnes intéressantes en France". Puis ce sera Le Grand Echiquier sur Antenne 2, une chaîne qu'il créa avec Marcel Jullian en 1975. Karajan, Yourcenar, les soeurs Labèque, Brassens, Devos, Ventura...Son plateau était ouvert à tous, et tout comme on regrette Apostrophes de Bernard Pivot, on cherche désespérément une émission de la qualité du Grand Echiquier sur la foultitude de chaînes actuelles, sans public qui applaudit toutes les 10 secondes et artistes en tournée qui n'arrivent pas à "en placer une". A plus de 80 ans, celui qui a d'abord su écouter ("la seule qualité que je me reconnais" dit-il) a appris à se livrer. Depuis 15 ans, il tient un journal intime. Il a également publié en 2008 "L'Inachevé" aux Editions Seguier, qui n'est pas un roman mais une prise de notes en marge de la création d'un roman, des anecdotes, des questionnements provoquées par l'acte d'écriture. Un homme qui se questionne, c'est un homme vivant. Pas de doute, il y a encore beaucoup de vie chez Jacques Chancel.
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