Culture : un roman sur la douloureuse partition de Chypre, un retour vers le passé et un ouvrage pour réfléchir au repos

D’abord, elle a sélectionné L’île aux arbres disparus, un roman d’Elif Shafak. On découvre Ada, chypriote de 16 ans qui est née à Londres où elle a grandi. Au moment où l’histoire commence, ça fait un an que sa mère s’est suicidée, la laissant seule avec son père. Cette mère disparue qui buvait beaucoup laisse derrière elle de nombreux secrets. Ada va devoir se faire violence pour essayer de comprendre pourquoi sa mère a commis l’irréparable. "C’est ainsi que nous allons remonter le temps jusqu’en 1974 lorsque la guerre civile à Chypre va aboutir à la partition de cette île absolument sublime plantée au milieu de la Méditerranée". Et cette partition va provoquer une vague de violence et de haine qui va entraîner dans son sillage les parents d’Ada, car l’un est grec, l’autre est turque. 

Ensuite, Les silences d’Ogliano marque un coup d’essai pour Elena Piacentini qui jusqu’ici signait des romans très noirs. À Ogliano, village fictif, le narrateur est un médecin qui revient sur l’été de ses 17 ans qui a marqué au fer rouge son entrée dans l’âge adulte. Il s’agit d’une histoire "sombre et lumineuse, onirique et percutante", résume la journaliste culture en plateau.

Du repos

Dernière proposition de la journaliste culture et pas des moindres, un livre de l’auteur Alain Corbin, 86 ans, intitulé Histoire du Repos, idéal pour les vacances. Il nous amène à nous questionner « sur notre rapport à la finitude, au travail, à la fatigue et à l’inactivité ». Néanmoins, ce n’est pas une apologie du repos qui "longtemps a été synonyme de mort et non pas antonyme de fatigue", rappelle Anne-Marie Revol.