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La cathédrale de Nantes, incendiée il y a un an, devrait rouvrir partiellement fin 2023

En travaux depuis un incendie survenu le 18 juillet 2020, la cathédrale de Nantes devrait rouvrir ses portes partiellement au public d'ici fin 2023. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Après l'incendie survenu le 18 juillet 2020, la cathédrale de Nantes devrait rouvrir ses portes au public fin 2023. (LOIC VENANCE / AFP)

La cathédrale de Nantes (Loire-Atlantique), visée par un incendie d'origine criminelle le 18 juillet 2020, devrait rouvrir partiellement au public "fin 2023", a annoncé mercredi la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) des Pays de la Loire lors d'une visite du chantier où les travaux de dépollution se poursuivent.  

A l'intérieur, tout le mobilier a été retiré, et des sacs de gravats entreposés dans les bas-côtés du bâtiment témoignent de la violence des flammes, a constaté une correspondante de l'AFP.

Un taux de concentration de plomb élevé  

"Le plomb est un ennemi invisible présent partout dans l'édifice mais en concentration moins importante qu'à Notre-Dame de Paris", a indiqué Anne-Marie Chepeau-Malhaire, ingénieure du patrimoine à la Drac, en charge de la restauration de la cathédrale. Cette pollution, dégagée par l'incendie des métaux du grand orgue de la cathédrale, s'est propagée dans l'ensemble de l'édifice.

Le taux de concentration en plomb y est particulièrement élevé dans la tribune de l'orgue (182 000 microgrammes/m2) et dans le chœur (92 000 microgrammes) alors que le taux maximal autorisé est de 1 000 microgrammes/m2. 

Dépollution des lieux 

Pour sécuriser le travail des compagnons, une unité de décontamination a été installée à l'entrée du chantier. Une première aspiration du plomb a été menée et certains éléments nettoyés en priorité à l'instar du tombeau en marbre de François II et Marguerite de Foix, les parents d'Anne de Bretagne, désormais protégés sous un "coffrement", comme le cénotaphe du général Lamoricière.

Après le déblaiement de la tribune de l'orgue, entre janvier et avril 2021, 80 tonnes de gravats et vestiges ont été récupérées et de rares pièces de l'orgue comme un tuyau du XVIIIe siècle, et plusieurs sculptures en bois dont deux atlantes ont pu être sauvées. Si la décontamination complète de l'édifice est prévue de septembre 2021 à janvier 2022, le nettoyage des vitraux et des tableaux s'annonce particulièrement délicat.  

Des travaux de restauration jusqu'en 2023 

Les travaux de restauration, prévus de mars 2022 à fin 2023, concerneront les trois foyers de l'incendie, en particulier la tribune de l'orgue, où les dégâts sont les plus importants. "Fin 2023, la nef et le chœur seront accessibles au public, mais pas le massif occidental de la cathédrale (au niveau de l'entrée principale), qui sera sans doute encore en travaux", a expliqué Anne-Marie Chepeau-Malhaire. Pour l'orgue, un comité scientifique sera mis en place et sa fabrication devrait prendre 5 à 10 ans. Au total, 15 millions d'euros ont été prévus par l'État pour ce chantier. La fondation du patrimoine a également lancé un appel aux dons pour le grand orgue.

Après l'incendie, le 18 juillet 2020, un bénévole du diocèse qui était passé aux aveux avait été placé en détention provisoire pour "destructions et dégradations par incendie".

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