Musique : le Printemps de Bourges, événement hors limites
La 41e édition du Printemps de Bourges ouvre ses portes ce mardi, avec six jours de concerts jusqu'à dimanche. Et il s'insère cette année dans une semaine très particulière.
Le Printemps sera, forcément, politique cette année. Le directeur Boris Vedel le sait parfaitement, on peut d'ailleurs voir un message dans l'emploi des mots "liberté" et "tolérance" dans le traditionnel édito du festival, mis en ligne il y a plusieurs semaines. Mais il ne faut pas aller chercher plus loin : "C'est ça la République, il y a des droits comme celui de s'amuser, et des devoirs que nous proposerons le dimanche 23 avril", s'amuse le directeur.
À côté des succès populaires de Renaud, qui ouvre le festival ce mardi soir, 40 ans après son premier passage à Bourges, de Jain ou de Vianney, le Printemps s'ouvre aussi aux autres disciplines, et ça aussi c'est un signe. Virginie Despentes, Magyd Cherfi ou Gaël Faye font le grand écart entre musique et littérature, la Comédie française se délocalise pour la première fois... La musique, comme une inspiration.
On parle de la musique comme d'un art mineur, mais on ne se rend pas bien compte de l'importance qu'elle a eu sur beaucoup d'autres formes d'art
Jean-Michel Dupas, directeur artistique du Printemps de Bourges
Avec de nouveaux lieux de patrimoine investis cette année - la Halle aux Blés ou le retour à la cathédrale classée par exemple - le festival s'attache aussi aux lieux de résonance. Le Canada de Timber Timbre, la Réunion de Grèn Sémé, la Belgique et le Congo de Témé Tan, les horizons de Lady Sir, Ilhaam Project ou Rachid Taha ; découvertes ou pas - avec les traditionnels Inouïs, le Printemps de Bourges a aussi décidé, cette année, dans cette semaine si particulière, d'ouvrir ses frontières en grand.
Le Printemps de Bourges, du 18 au 23 avril, avec Placebo, Jain, Kery James, Warhaus, Camille, Renaud, Last Train, Juliette Armanet...
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