Les truffes, un champignon sous haute surveillance
Ce mardi 26 mai s'ouvre le procès d'un homme accusé d'avoir tué un voleur de truffes. À l'époque des faits en 2010, des trufficulteurs étaient descendus dans la rue pour dire leur colère face à des vols à répétition.
Le 22 décembre 2010, ils étaient des dizaines de trufficulteurs dans les rues de Grignan (Drôme). La profession défilait pour protester contre le vol de truffes, des champignons très onéreux. "Si tous les jours, on va dans votre frigo, qu'on vous pique un jour le yaourt, un jour le saucisson, un jour le vin, à un moment vous dîtes ça suffit", expliquait ce jour-là Serge Giry, un agriculteur. La manifestation intervenait dans un climat très tendu. Moins de 48 heures avant, un homme avait été abattu par un trufficulteur.
Batterie de mesures
Pour se protéger des vols à répétition, les exploitants de truffes quadrillent désormais leurs exploitations. Aujourd'hui, nombre de truffières sont protégées par des grillages et affichent des panneaux blancs qui signalent les espaces surveillés. Une prévention qui s'accompagne aussi de plusieurs actions. De novembre à mars, en pleine saison, des gendarmes assurent des patrouilles quotidiennes dans les champs...et mettent en place un réseau d'alerte. Toute présence suspecte sur une plantation est signalée aux forces de l'ordre.
La surveillance ne s'arrête pas là. Certains exploitants vont jusqu'à s'équiper de détecteurs de mouvements. Enfin, la législation a été modifiée. Le prélèvement illégal de truffes est aujourd'hui un délit et est passible de 45.000 euros d'amende et de trois ans d’emprisonnement. Depuis ces mesures, les cas de vols sur les truffières ont diminué de moitié en trois ans.
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