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Pourquoi la série Disney+ "Mandalorian" redore avec brio le blason de Star Wars ?

La première série avec acteurs autour de l’univers Star Wars, "Mandalorian", diffusée sur Disney+, relance la franchise à la télévision bien mieux que la dernière trilogie sur grand écran.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Pedro Pascal dans "Mandalorian", la série Disney + de Jon Favreau. (Disney +)

Attendue par tous les fans, Mandalorian, diffusée sur la plateforme de streaming Disney+ depuis mardi 7 avril, date de son arrivée en France, s’avère des plus heureuses. La grande majorité des spectateurs qui l’ont vue avant nous dans le monde l’annonçait : c’est une pépite. Voilà qui remet les pendules à l’heure après une dernière trilogie des plus décevantes. 

Rancor, Jawas et bébé Yoda

La première saison de Mandalorian en quatre épisodes est comparable à un "spin off" de la franchise, comme (le génial) Rogue One ou (le médiocre) Solo qui la déclinent à une autre époque que la saga originelle. Elle se focalise sur un tueur à gages dont l’armure rappelle celle de Boba Fett, présent dans L'Attaque des clones, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi.

L’action se déroule après la chute de l’Empire à l’issue de L’Ascension de Skywalker. La réalisation, la mise en scène et en images sont somptueuses. Elles rivalisent amplement avec son modèle sur écran large (scope), avec des effets spéciaux de toute beauté. On notera entre autres un magnifique monstre unicorne dans un combat homérique qui équivaut à celui contre le Rancor dans Le Retour du Jedi.

Le véritable héros de The Mandalorian est ce bébé Yoda (Disney +)

Quelle bonne idée de creuser la population des Jawas, pilleurs de tous les débris technologiques qui tombent sous leurs mains, à bord de leur forteresse sur chenilles. Les scènes de "cantinas" (saloons) sont pleines d’atmosphère, comme toutes celles déployées sur plusieurs planètes, Tatooine, la planète des déserts, en étant l’épicentre. Quant au personnage au cœur de l’intrigue, que les fans ont vite baptisé "Baby Yoda", il est effectivement craquant. C'est le personnage le plus réussi de tous ceux qu’a conçus Georges Lucas pour faire fondre les spectateurs de sa saga (Ewoks et Jar Jar Binks en tête), toujours maladroitement (sauf BB.8).

Western galactique

Le personnage de tueur à gages permet au concepteur de la série Jon Favreau (Le Livre de la Jungle, Le Roi lion, versions avec acteurs) de surfer sur une ambiance franchement western. Un décor évocateur d’hacienda rappelle explicitement Pat Garrett et Billy le Kid (1973) de Sam Peckinpah (voir notre première sélection de films de confinement) ; le village de huttes menacé par l’Empire moribond vient directement de Little Big Man (Arthur Penn, 1970, voir notre 2e sélection) et d’Un homme nommé cheval (Elliott Silverstein, 1970). Le tueur à gages prenant fait et cause pour la veuve et l’orphelin rappelle fortement les anti-héros western de Clint Eastwood (Josey Walles hors la loi, Pale Rider, Impitoyable). Et c'est très bien comme cela.

Pedro Pascal et Nick Nolte  dans "Mandalorian", la série Disney + de Jon Favreau. (FRANÇOIS DUHAMEL / Disney +)

Interpréter le personnage principal du Mandalorien, casqué du début à la fin, doit être bien frustrant pour l'acteur Pedro Pascal, expert des séries (Wonder Woman, Mentalist, Les Experts…). Mais on est heureusement surpris de croiser le réalisateur allemand Werner Herzog en commanditaire du tueur à gages, ou Nick Nolte (Kulil). Si un réalisateur différent dirige chaque épisode, l’unité d’ensemble est respectée de bout en bout, sur cette première saison qui augure du meilleur pour une suite très attendue.

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