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"Le 15h17 pour Paris", les héros si ordinaires de Clint Eastwood

Le 21 août 2015 dans le Thalys qui se dirige vers Paris, trois jeunes américains partis faire du tourisme en France déjouent une attaque terroriste. Deux ans plus tard, le réalisateur américain Clint Eastwood s'empare du sujet. Originalité de son projet, ce sera Anthony Sadler, Alek Skarlatos et Spencer Stones qui incarnent dans le film leur propre rôle.
Article rédigé par Christophe Airaud
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  ( 2016 WARNER BROS.)

Un tournage sous haute surveillance

C’est un film autour duquel le mystère a plané jusquà la fin. Un tournage dans le plus grand secret à Arras, derrière des bâches ; des projections ultra secrètes réservées à la presse télévisuelle uniquement, c'est souvent de mauvais augure. Bref, de quoi irriter les journalistes français qui attendaient tous avec impatience le 36e film du grand Clint Eastwood, 87 ans, autour de ce drame évité dans le Thalys Amsterdam-Paris, le 21 août 2015, grâce au courage de trois jeunes américains, les fameux héros du Thalys. 
Sur les affiches, une maxime qui résume à elle seule les 1h35 du film : "Face à la peur, des gens ordinaires peuvent faire des choses extraordinaires".

Car il s’agit bien de cela… de la vie de trois gamins américains, élevés par des mères célibataires, entourés d’amour, mais hyperactifs et peu disciplinés. Trois gosses qui, privés de la figure paternelle, adorent se déguiser en treillis et jouer à la guerre, jusqu’à embrasser des carrières militaires. C’est leur amitié, indestructible, et leur altruisme que s’attache à montrer le réalisateur dans un film qui se contente de retracer le destin de ces trois potes, joyeux et fêtards, qui depuis l’école maternelle ne se sont jamais quittés .

Les héros du 15H17

L’attaque du train par un terroriste surarmé qui aurait pu faire un carnage si sa kalachnikov ne s’était pas enrayée et si trois solides gaillards n’avaient pas osé un corps à corps pour le ceinturer, n’est qu’un prétexte à exalter le patriotisme de ces trois amis. Ils jouent leur propre rôle dans le film. Avec un naturel incroyable… Pas de stars, pas d’effets spéciaux, pour cette histoire traitée façon "flash back" qui ne révolutionnera pas l’histoire du cinéma.

Un peu court, diront certains, mais après American Sniper et Sully, qui exaltaient eux aussi le patriotisme américain, le "15H 17 pour Paris" ne s’éloigne pas de la voie tracée depuis quelques années par Eastwood dans sa filmographie : raconter le destin d’Américains ordinaires devenus héros malgré eux… 
 

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