Cinéma : "Le vrai problème aujourd'hui, c'est la peur de l'autre", estime le réalisateur Abderrahmane Sissako, de retour avec "Black Tea"
Dix ans après le succès du film multi-césarisé Timbuktu, le réalisateur Abderrahmane Sissako est de retour avec Black Tea, qui sort dans les salles mercredi 28 février. Un film qui raconte l'histoire d'Aya, une jeune femme ivoirienne d’une trentaine d’années jouée par Nina Melo qui, le jour de son mariage, va finalement refuser de se marier et décider de partir en Chine. Elle va y travailler dans une boutique d'export de thé avec Cai, un Chinois de 45 ans. Ils vont alors tomber amoureux.
"Le monde n'est que rencontres, il n'a été que ça. Sauf qu'on ne voit pas un monde nouveau qui s'est créé vraiment entre l'Afrique et l'Asie. C'est le temps de l'Afrique et de l'Asie, (...) et je pense que c'est important que le cinéma en parle", estime le réalisateur dans le 12/13 info.
"Quand Aya va en Chine, elle n'a pas peur d'y aller"
Le réalisateur explique par ailleurs que la "force" de son personnage Aya réside dans sa "liberté de partir et de rencontrer l'autre, et de ne pas avoir peur de l'autre". "Le vrai problème aujourd'hui, c'est la peur de l'autre, et quand Aya va en Chine, elle n'a pas peur d'y aller. Cai aussi n'a pas peur d'accueillir cette jeune fille, de la connaître, d'être ouvert", poursuit-il.
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