Roman Polanski fait savoir qu'il n'assistera pas à l'assemblée générale des César
Roman Polanski, accusé de viol, fait partie des 182 membres de la nouvelle assemblée générale de l'Académie des César, qui doit se réunir mardi.
Roman Polanski, visé par des accusations de viol, a fait savoir qu'il n'assisterait pas mardi 29 septembre à l'assemblée générale des César, une institution en pleine crise dont il est resté membre au grand dam des associations féministes. "Bien qu'animé par un profond respect envers le travail de l'Académie des César et ses 182 membres, Roman Polanski n'a jamais assisté aux réunions de l'assemblée générale et n'a pas l'intention de le faire à l'avenir", a transmis l'entourage du réalisateur de 87 ans dans un communiqué.
"De même, il n'est jamais intervenu d'une quelconque manière dans les décisions de l'Association et de ses membres", a-t-il assuré. Roman Polanski fait partie des 182 membres de la nouvelle assemblée générale de l'Académie des César, qui doit se réunir mardi et tenter de mettre fin aux critiques sur son entre-soi et son manque de parité, en élisant un nouveau conseil d'administration avec un tandem femme / homme à sa présidence.
"Membre historique" avec Alain Terzian
Le réalisateur, dont la présence était dénoncée par des féministes qui ont appelé à un rassemblement, fait partie de cette assemblée générale, pourtant renouvelée, en tant que "membre historique". Un droit qui lui est octroyé, d'après les nouveaux statuts, après en avoir fait la demande et en tant que lauréat d'un Oscar (pour Le Pianiste en 2003).
L'ancien patron des César, le réalisateur Alain Terzian, à la tête pendant 17 ans de cette institution critiquée pour son opacité et son manque de démocratie interne, fait également partie des 18 "membres historiques" qui ont choisi malgré tout de rester dans la nouvelle structure. Dans une interview au journal Le Figaro, Alain Terzian a cependant assuré n'être candidat à "aucun poste" et avoir "tourné la page", après sa démission, ainsi que celle de toute l'ancienne direction, en février.
L'institution était alors en pleine tempête et la crise avait culminé quelques jours plus tard lors du couronnement de Roman Polanski, César du meilleur réalisateur pour son film J'accuse, malgré des accusations de viol contre lui. Il n'était pas présent pour recevoir son prix, mais le départ fracassant de l'actrice Adèle Haenel avait marqué la cérémonie. Le réalisateur est par ailleurs exclu de l'Académie des Oscars aux Etats-Unis, un pays qu'il a fui il y a quatre décennies après avoir plaidé coupable de détournement de mineure.
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