L'Académie des César adopte "la parité intégrale" de ses instances
L'Académie des César a annoncé l'adoption d'une large réforme de ses statuts, cinq mois après une crise inédite dans le cinéma français et la démission collective de ses dirigeants.
L'Académie des César a annoncé jeudi 9 juillet l'adoption d'une large réforme de ses statuts, prévoyant notamment une "parité intégrale" entre hommes et femmes dans ses instances de décision, cinq mois après une crise inédite dans le cinéma français et la démission collective de ses dirigeants.
"Un tandem homme/femme pour la présidence"
L'assemblée générale, le conseil d'administration et le bureau de l'association seront paritaires, avec "un tandem homme/femme pour la présidence", a annoncé dans un communiqué l'Académie, qui a été accusée d'opacité et d'entre-soi par de nombreuses personnalités du 7e art au mois de février dernier. L'Académie qui organise la cérémonie de remise des récompenses les plus prestigieuses du cinéma français avait démissionné en bloc mi-février, après plusieurs semaines de crise ouverte.
Désormais, l'ensemble des 4.313 membres de l'Académie qui votent pour décerner les César pourront être candidats et choisir leurs représentants, au cours d'élections qui doivent avoir lieu avant début septembre, selon les nouveaux statuts, adoptés à huis clos par les administrateurs démissionnaires.
Cette réforme est l'aboutissement d'un travail mené sous l'égide du Centre national du cinéma (CNC), qui ne finance pas les César mais avait été mandaté, face à la crise, par le gouvernement et l'Académie.
Un nouveau président en septembre
L'étape suivante pour les César sera d'élire un nouveau ou une nouvelle présidente, probablement en septembre, pour prendre le relais de Margaret Menegoz. En pleine crise, elle avait succédé au producteur Alain Terzian, dont la gouvernance était décriée après 17 ans aux commandes.
La 45e cérémonie des César, organisée deux semaines après la démission en bloc de la direction de l'Académie, s'était déroulée dans un contexte de grande tension, marquée par des manifestations féministes et le départ de la salle de l'actrice Adèle Haenel quand Roman Polanski, visé par des accusations de viols, s'est vu attribuer en son absence le prix de la meilleure réalisation.
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