Le film sur DSK sortira directement sur internet
Les producteurs du très attendu "Welcome to New York", d'Abel Ferrara, ont choisi de ne pas le diffuser dans les salles de cinéma françaises.
Le très attendu film d'Abel Ferrara Welcome to New York, inspiré de l'affaire du Sofitel impliquant DSK, sortira sur internet en France, mais pas en salles. Ses producteurs français Vincent Maraval et Brahim Chioua, cofondateurs de la société de production et de distribution Wild Bunch, en ont décidé ainsi, et s'en expliquent au journal Le Monde, vendredi 18 avril.
Le film, avec Gérard Depardieu dans le rôle de Dominique Strauss-Kahn, sera mis en ligne moyennant 7 euros, pendant le festival de Cannes. "Pendant dix jours, le film sera exposé sur les pages d'accueil de toutes les plateformes internet, iTunes, Free, Orange... : on touchera 20 millions de visiteurs par jour", assurent les producteurs.
Faire bouger la chronologie des médias
"En sortant le film ainsi, on touche le plus grand nombre, le plus vite possible", relève Brahim Chioua. Il y aura "de l'affichage, des bandes-annonces, mais aussi de la pub télé - ce qui est interdit lors d'une sortie en salles", arguent les producteurs. 4h44, dernier jour sur Terre, le précédent film d'Abel Ferrara, avait fait "20 000 entrées en salles en France et 3 millions de vues sur YouTube, ça fait réfléchir", reconnaît Vincent Maraval.
Avec cette opération, les deux hommes entendent aussi faire bouger la chronologie des médias français qui régit la diffusion des films sur les différents supports, de la salle en premier à la VOD - vidéo à la demande - en passant par les télévisions. "En France, comme la loi interdit la simultanéité de la salle et de la VOD, on a fait le choix d'internet. Dans d'autres pays, aux Etats-Unis notamment, le film sortira en même temps en salles et sur le web", explique Vincent Maraval.
"Nous ne demandons pas que tous les films sortent en salles et en VOD en même temps. Aux Etats-Unis, où tout se fait dans la négociation, la chronologie est quasiment la même qu'en France. (...) Sauf qu'il y a des cas particuliers, où les ayants droit et les diffuseurs se mettent d'accord pour modifier les choses", concluent les producteurs.
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