Le film sur Alexandra David-Néel présenté en avant-première à Digne-les-Bains
Résumer la vie d'Alexandra David-Néel à son attachement pour le Tibet serait réducteur. Cette franco-belge d'exception qui a vécu 101 ans (1868-1969) eut plusieurs vies et plusieurs métiers. Orientaliste, exploratrice, journaliste, écrivain, Tibétologue....
Fille d'un franc-maçon instituteur et d'une mère belge catholique, elle fréquenta pendant son enfance un ami de la famille, le géograhe et anarchiste Elisée Reclus, qui l'amena à s'intéresser à l'anarchisme et au féminisme. Elle devint d'ailleurs collaboratrice au journal "La Fronde" et à l'âge de 20 ans, elle devient franc-maçon puis chanteuse d'Opéra.
Cette intellectuelle ouverte sur le monde ne tarda pas à avoir envie de voyager. Après un mariage parfois orageux qui se termina en 1911, elle entama son troisième voyage en Inde, un périple qui dura 14 ans, de 1911 à 1925. En 1914, elle rencontre dans un monastère le jeune Aphur Yongden dont elle fit son fils adoptif. Accompagnée d'un guide, elle rencontra le dalaï-lama en exil qui lui conseilla d'apprendre le tibétain, ce qu'elle fit.
Alors que la première guerre mondiale battait son plein en Europe et qu'il était donc impossible pour l'exploratrice de rentrer, elle poursuivit avec son fils adoptif son séjour en Asie, jusqu'au Tibet où ils séjournèrent 3 ans avant d'entreprendre de pénétrer clandestinement et déguisés en mendiante et en moine à Lhassa en 1924. Elle fut démasquée au bout de deux mois mais le gouverneur la laissa poursuivre son voyage. Elle rentra en Europe peu après.
Elle fut ainsi la première femme européenne à pénétrer dans Lhassa, la capitale du Tibet. Toute sa vie, elle a donné des conférences et écrit des ouvrages sur ce pays. C'est notamment grâce à son travail que le grand public a pris connaissance de la cause tibétaine. Une fondation qui porte son nom a d'ailleurs vu le jour à Digne-les-Bains en 1977. Elle prend en charge le soin et l'éducation des enfants pauvres ou orphelins échappés du Tibet.
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