Fête du cinéma : "Il y a une âme, c'est un spectacle", se réjouit une adepte du 7e art
Sonia et Rolande sortent de leur séance hebdomadaire, le sourire aux lèvres, rayonnantes. Elles ont adoré Isabelle Nanty, dans Les vengeances de Maître Poutifard, sorti cette semaine. "C'est un moment pour soi. Hors du cadre quotidien de la maison. Ça fait du bien. Netflix, Prime Vidéo… C'est bon quoi ! On ne sort plus !", s’exclame Sonia. Et Rolande de renchérir : "À la maison, ce n'est pas pareil, on est tout le temps dérangées, il y a du bruit. Même si tu as un grand écran chez toi, ce ne sera jamais la même chose. Là, il y a une âme, c'est un spectacle".
>> La Fête du cinéma commence aujourd'hui jusqu'au 5 juillet, avec un tarif en hausse
Le premier semestre 2023 du secteur démarre fort avec 82 millions d'entrées. C'est une hausse de 33% par rapport à la même période en 2022, une progression autant pour les multiplexes que pour les salles d’Art et d’Essai. Et tous les films en profitent.
Autant de signes encourageants, se réjouit Richard Patry, président de la fédération française des cinémas, alors que la 38e édition de la fête du cinéma débute dimanche 2 juillet.
"On va avoir un été très fort, avec deux gros blockbusters américains, ‘Indiana Jones' et 'Mission Impossible’. Et on attend tous le film de Christopher Nolan, ‘Oppenheimer’. Et pour se divertir un peu plus, vous avez ‘Barbie’, le ‘Manoir Hanté’... "
Richard Patry, président de la fédération française des cinémas.à franceinfo
"Je pense qu'à la fin de l'année 2023, nous pouvons être au niveau de fréquentation d'avant-pandémie, conclut Richard Patry, optimiste. En tout cas, on fait tout pour !"
"Une mise à niveau" du tarif
S’il évoque également le carton assuré d’Indiana Jones, "un rendez-vous familial" avec une "icône du cinéma, Harrison Ford", Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas parie, lui, sur le dernier film de Nanny Moretti, Vers un avenir radieux, et sur Miraculous qui sort le 5 juillet, "un rendez-vous attendu", notamment par les plus jeunes spectateurs.
Quant au tarif, la place est passée de 4 à 5 euros cette année, inflation oblige... "On n'avait pas augmenté depuis huit ans, plaide Marc-Olivier Sebbag. Les cinémas fonctionnent avec deux choses : des films et de l'énergie pour faire de la lumière. Le principe du cinéma, c'est éclairer un écran. Et comme vous le savez, l'énergie a beaucoup augmenté. Donc on a dû faire cette mise à niveau. Mais on espère qu'à 5 euros, ça reste un prix encore extrêmement avantageux pour aller au cinéma".
Marc-Olivier Sebbag assure également que "l'immense majorité des cinémas fonctionnent normalement", même si certains ont subi des dégradations lors des émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel à Nanterre.
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