: Vidéos Festival de Cannes 2023 : Catherine Breillat, cinéaste de la transgression, en cinq films incontournables
Elle peut devenir la troisième réalisatrice à remporter la Palme d’or au Festival de Cannes. La Française Catherine Breillat est en compétition pour son film L’été dernier, dans lequel Léa Drucker incarne une femme qui entame une liaison avec son beau-fils. L’occasion de revenir sur cinq films marquants de la carrière de la réalisatrice.
1 "Une vraie jeune fille" (1976)
Après une première expérience dans le milieu du cinéma en tant qu'actrice aux côtés de sa soeur dans Dernier tango à Paris de Bernardo Bertolucci en 1972, Catherine Breillat se consacre à l'écriture. Passionnée de littérature, elle écrit successivement quatre livres, dont Le soupirail. En 1976, le producteur André Génovès cherche à adapter le film au cinéma, c'est chose faite avec Une vraie jeune fille, qui raconte l'éveil de la sexualité d'une adolescente. En vacances avec ses parents dans les Landes, la jeune Alice Bonnard s'énamoure d'un jeune employé de la scierie de son père.
Dans ce premier film, la réalisatrice expose toutes les ficelles de son cinéma : érotique, sensuel et presque surréaliste. Le long-métrage, qui comporte des scènes pornographiques, fait scandale. Il ne sortira qu'en 2000, notamment en raison de la faillite de son producteur.
2 "Parfait amour !" (1996)
Avant la réalisation de ses autres films, Catherine Breillat fait une longue pause dans sa carrière derrière la caméra. Elle se consacre à l'écriture et devient scénariste, souvent pour des grands noms du cinéma. Elle participe notamment au scénario de Et vogue le navire... de Frederico Fellini, ou encore de Police, de Maurice Pialat.
En 1996, elle réalise Parfait amour !, film avec lequel elle connaît le succès. Dans ce long-métrage, elle met en scène un couple, de sa rencontre à sa déchéance, et l'emprise psychologique qu'exerce l'homme sur la femme. Une fois de plus avec Breillat, le film est clivant.
3 "Romance" (1999)
Là aussi, le film crée la polémique. Dans Romance, Catherine Breillat raconte l'histoire d'une femme tiraillée entre ses désirs amoureux et sexuels, qui entame une série de relations pour apaiser sa frustration. Ce long-métrage contient de nombreuses scènes pornographiques, qui n'auraient pas toutes été simulées lors du tournage. La présence de Rocco Siffredi, acteur du X, fait également réagir. Le fimm est néanmoins nommé dans la catégorie du meilleur film étranger aux British Independent Film Awards.
4 "Une vieille maîtresse" (2007)
Après avoir été victime d'une hémorragie cérébrale qui lui paralyse une partie du visage, Catherine Breillat réalise son douzième film, Une vieille maîtresse, adapté du roman éponyme de Barbey d'Aurevilly. Pour cette production à gros budget, la réalisatrice s'offre les services de l'actrice Asia Argento, qui occupe le rôle principal. L'intrigue se déroule dans le Paris du XIXe siècle et met en scène une intrigue amoureuse entre deux jeunes aristocrates. Malgré son mariage qui approche, le jeune homme reste éperdument amoureux de sa maîtresse, incarnée par Asia Argento. Ce long-métrage fait partie de la sélection officielle lors du Festival de Cannes de 2007.
5 "Abus de faiblesse" (2013)
L'histoire d'Abus de faiblesse commence plusieurs années plus tôt. Le scénario est directement inspiré de la vie de Catherine Breillat : après son hémorragie cérébrale, elle a été victime d'un abus de faiblesse par Christophe Rocancourt. L'acteur, proche de la réalisatrice, lui a soutiré plus de 800 000 euros, profitant de la situation difficile de Catherine Breillat. En 2009, elle écrit un livre inspiré de l'affaire, qu'elle adapte en film. C'est Isabelle Huppert qui interprète le rôle de la réalisatrice. Il faudra attendre dix ans avant le retour de la réalisatrice avec L'été dernier présenté à Cannes.
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