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Vente aux enchères de la collection Depardieu : "une collection d’une très très rare qualité", estime le commissaire-priseur

David Nordmann dévoile mardi sur France Bleu Berry les coulisses de la vente à Paris de 250 œuvres ayant appartenues à Gérard Depardieu, dont des bronzes d'Auguste Rodin, Germaine Richier et des séries d'Henri Michaux et d'Eugène Leroy.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Berry et France Inter
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"L'homme qui marche", une silhouette de bronze sculptée par Germaine Richier est l'une des pièces les plus imposantes de la collection de Depardieu, mise en vente à Paris. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

La collection d'oeuvres d'art de Gérard Depardieu mise aux enchères mardi 26 et mercredi 27 septembre à l'Hôtel Drouot à Paris est "une collection d’une très très rare qualité", faite de "coups de cœur et de passions", décrit David Nordmann, commissaire-priseur de la vente à l’Hôtel Drouot. Il était l’invité mardi de France Bleu Berry, d’où est originaire l’acteur Gérard Depardieu.

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250 œuvres sont mises en vente pendant deux jours à partir de mardi à l’Hôtel Drouot à Paris, organisée par la maison Ader. "C’est une collection relativement éclectique puisqu’on va des bronzes de Rodin en passant par un immense bronze de Germaine Richier, présente le commissaire-priseur. On a un certain nombre de séries d’artistes comme une série d’Henri Michaux ou d’Eugène Leroy. Et puis on a toute une section art d’après-guerre, Gérard Depardieu aimait beaucoup tout ce qui était Poliakoff. Et puis on a des affinités particulières dans l’art contemporain, comme par exemple cette artiste trisomique, Maryam, dont il avait fait connaissance en voyage en Azerbaïdjan".

Plusieurs semaines chez Rodin

Gérard Depardieu a commencé à collectionner des œuvres en jouant le rôle de Rodin dans le film Camille Claudel, dans les années 80. "Il a passé plusieurs semaines chez Rodin, dans son atelier de Meudon, mais également au musée, rue de Varenne [à Paris], raconte David Nordmann. Il a passé des jours et des jours à côtoyer des sculptures, à dormir dans le lit de Rodin, et il s’est comme ça imbibé de passion pour l’art. C’était le grand démarrage d’une grande aventure qui a duré quasiment trente ans".

La collection comprend une série de peintures d'Eugène Leroy. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Ces œuvres, ce sont "des coups de cœur, des passions, il s’intéresse à un artiste et il veut tout savoir sur lui, il dévore tout sur l’artiste, il le connaît parfaitement bien. D’ailleurs il en parle très très bien, admire le commissaire-priseur. C’est vraiment une collection qui lui est propre, qui lui ressemble, et chacune des œuvres qu’il choisit est vraiment bien maîtrisée du début à la fin et c’est une collection qui est d’une très très rare qualité".

Entre 3 à 5 millions d'euros

Les prix devraient osciller entre quelques centaines d'euros et plusieurs centaines de milliers d'euros. Gérard Depardieu a "vraiment insisté" sur "l’idée que les gens puissent à la fois acheter une œuvre d’art importante, mais également un petit morceau de ce qu’a été la collection de Gérard Depardieu, pour qu’il y ait vraiment tous les prix et que toutes les bourses, même les plus modestes, puissent revenir avec un bout de la collection Depardieu", déclare David Nordmann.

Clou de la vente, le lot numéro 43, "L'homme qui marche", une silhouette de bronze sculptée par Germaine Richier. C'est aussi l'une des pièces les plus imposantes de la collection. L'œuvre est mise à prix 500 000 euros, elle est estimée autour de 800 000 euros, mais elle pourrait partir à plus d'un million d'euros, estime France Inter. Avec 250 œuvres, le total des enchères devrait monter à "3 à 5 millions d’euros", calcule le commissaire-priseur.

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