Cinéma : "Nous trois ou rien", le premier film de l'humoriste Kheiron
Être drôle et sensible pour raconter l'arrivée en France de ses parents iraniens dans les années 80. Pari relevé en résonance avec l'actualité par Kheiron.
Pour Kheiron, l'humour peut traiter les thèmes les plus graves. "Les Iraniens, mais aussi les gens qui ont vécu sous un gouvernement où ils ne sentaient pas en totale liberté, ont en eux un second degré naturel parce qu'ils ne peuvent pas tout dire à haute voix. Mais pour survivre, on est obligé de tout dire et de rire de tout", confie l'humoriste, dont le premier film "Nous trois ou rien" est sorti mercredi 4 novembre.
L'Iran, le petit Kheiron l'a quitté à l'âge de un an. Opposants politiques, ces parents ont dû fuir en Turquie par la montagne. "Mes parents m'avaient donné du valium pour me calmer et pour ne pas que je me réveille".
Kheiron a été un réfugié
Et il aurait pu mourir durant l'exode comme tant de réfugiés aujourd'hui encore en 2015. "Ça me touche parce que ça fait écho à quelque chose de personnel. Et si avec le film, j'arrive à aider les gens à réaliser que derrière chaque réfugié, y a une vie, une histoire, une raison de quitter son pays, tant mieux".
Et le film de Kheiron raconte la nouvelle vie de ses parents : éducateurs en banlieue parisienne, toujours avec humour. "En France, ils ont trouvé un autre ennemi: le manque de culture, d'entraide, de solidarité".
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