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Un an après #MeToo : "Davantage de fierté dans le camp féminin et un peu plus de délicatesse dans le camp masculin"

Angeline Massoni, directrice de production, témoigne sur franceinfo, des changements qu'elle perçoit dans son milieu professionnel, le cinéma, épicentre du scandale Weinstein il y a un an.   

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les messages #MeToo et #Balancetonporc lors d'un rassemblement à Paris le 29 octobre 2017. (BERTRAND GUAY / AFP)

Un an après l'affaire Harvey Weinstein, les chiffres du ministère de l'Intérieur montrent que les signalements à la police de violences sexuelles ont augmenté de 23,1%. De son côté, la Fondation des femmes publie un sondage révélant que pour 71% des plaignantes, le mouvement #MeToo a été un déclencheur. Au-delà des chiffres, une professionnelle du cinéma témoigne des changements qu'elle a remarqués.

Affaire Weinstein : un après, "le comportement masculin évolue" - un reportage de Thierry Fiorile

"Il y a plus de fierté dans le camp féminin et un peu plus de délicatesse dans le camp masculin", souligne Angeline Massoni, directrice de production. Son quotidien se passe sur les plateaux de tournage et elle remarque que "les comportement masculins évoluent".

J’ai un vrai ressenti, léger, mais tout à fait perceptible, aussi bien vis-à-vis des femmes qui occupent des postes de pouvoir, que des femmes qui occupent des postes plus fragiles.

Angeline Massoni

à franceinfo

Au-delà du ressenti, des changements sont concrets. La semaine dernière, l'annonce d'une prime,  jusqu'à 15% d'aides publiques supplémentaires, pour les productions qui emploient davantage de femmes aux postes clés, est une première victoire. D'autres avancées ne se chiffrent pas, mais se vivent. "Mes décisions sont plus prises pour ce qu’elle sont, que pour des décisions que l’on pourraient taxer de décisions 'de gonzesse' ou que l’on pourrait contester parce qu’elles émanent d’une femme", ressent Angeline Massoni.

Quant à savoir pourquoi en France il y a si peu d’affaires post-Weinstein, "chez nous, on pardonne encore à certains hommes puissants", souligne la Fondation des femmes.  

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