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Le procès Weinstein reporté au 9 septembre à New York

Le procès pour agressions sexuelles de l'ex-producteur de cinéma aura lieu trois mois plus tard que prévu.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le producteur américain Harvey Weinstein arrivant au tribunal à New York, 26 avril 2019 (ERIK PENDZICH/REX/SIPA / SHUTTERSTOCK)

Il est le catalyseur du mouvement #MeToo. L'ex-producteur de cinéma Harvey Weinstein sera finalement jugé pour agressions sexuelles à partir du 9 septembre, soit trois mois plus tard que prévu. Un juge new-yorkais a confirmé la date, vendredi 26 avril. Le procès pourrait durer cinq semaines.

Le producteur déchu a été inculpé l'an dernier de deux agressions sexuelles - une pour viol en 2013, et une autre pour une fellation forcée en 2006 - sur deux femmes différentes. Il risque la perpétuité en cas de condamnation.

"Bon pour la défense"

Le report a été annoncé à l'issue d'une audience de quatre heures à huis clos, destinée à décider si d'autres femmes pourraient témoigner au procès, hormis les deux femmes à l'origine de l'inculpation. Le juge James Burke a laissé entendre que sa décision sur ce point-clé pourrait ne pas être rendue publique avant le début du procès.

Un des avocats de la défense s'est félicité de ce report. "Il va nous donner tout le temps d'approfondir le dossier et de parler aux gens qui se manifestent pour nous dire des choses très utiles pour M. Weinstein", a affirmé Jose Baez, qui a repris le dossier il y a trois mois seulement. Lorsque l'accusation veut appeler d'autres femmes à la barre, "c'est bon pour la défense", a-t-il ajouté. Cela signifie que l'accusation "ne peut pas prouver" la culpabilité de l'accusé avec les seules accusatrices à l'origine de l'inculpation, a-t-il assuré.

Depuis octobre 2017, plus de 80 femmes ont accusé publiquement Harvey Weinstein, 67 ans, ex-patron des prestigieux studios Miramax et The Weinstein Company, de les avoir violées, sexuellement agressées ou harcelées. Parmi elles des célébrités comme Ashley Judd, Angelina Jolie ou Salma Hayek. Mais il n'a été inculpé que de deux agressions à New York, beaucoup d'accusations étant trop anciennes pour être poursuivies. On ignore combien de femmes, parmi ces 80, la procureure voudrait appeler à la barre. Mais leur témoignage pourrait être déterminant.

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