Une équipe de France 3 a rencontré un ancien résistant, déporté dans le camp du Struthof.
À l'occasion de la Journée nationale de la déportation, François Hollande s'est rendu, ce dimanche 26 avril, au camp de Natzweiler-Struthof, dans le Bas-Rhin, le seul camp de concentration nazi sur le sol français. France 3 a rencontré l'un des survivants de ce camp.
Entre 1941 et 1944, 52 000 détenus, surtout des résistants et des prisonniers politiques, ont été déportés dans ce camp de travail. Parmi eux, 22 000 ont trouvé la mort. Pour entretenir la mémoire, la transmettre aux visiteurs, quatre baraquements emblématiques ont été conservés, dont celui du four crématoire. On y trouve une table de dissection : "Trois professeurs de médecine ont utilisé le camp et les détenus du camp pour faire un certain nombre d'expérimentations médicales", explique Robert Steegmann, historien.
La solidarité pour survivre
Pierre Rolinet, résistant déporté au Struthof en 1944, a réussi à survivre grâce à une chaîne de solidarité organisée. "Cette solidarité, c'était un morceau de pain gros comme l'ongle prélevé sur la tranche de pain qu'on avait le soir. Chaque Français le laissait, c'était ramassé à chaque table, c'était regroupé et on aidait des camarades qui passaient une mauvaise période mais qui avaient des chances de s'en sortir", se souvient-il. Cette solidarité a changé l'état d'esprit du prisonnier et lui a donné de la force.
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