Cet article date de plus de trois ans.

Rapatriée d'Afghanistan en France, la photographe Rada Akbar témoigne

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
rada akbar
rada akbar rada akbar (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - M. Le Page, N. Salem, S. Auvray, M. Marini
France Télévisions

La communauté internationale s'inquiète du sort que pourrait réserver aux femmes les talibans. Beaucoup d'Afghanes craignent de ne plus continuer à vivre et à travailler librement, contrairement aux promesses faites par les nouveaux maîtres du pays. Une artiste afghane exilée en France jeudi 19 août témoigne.

Sur le téléphone de Rada Akbar, les dernières images qu'elle a filmées à Kaboul (Afghanistan), quelques heures après l'arrivée des talibans. "Toutes ces routes étaient vides, car les gens se précipitaient dans leur maison, ou dans un endroit où ils pouvaient se cacher", se souvient-elle. Cette photographe a dû quitter son pays. "Le simple fait d'entendre ces mots : 'Ils arrivent, ils arrivent', c'est effrayant. Je ne me sentais plus en sécurité", confesse-t-elle.

"Les talibans sont les ennemis des femmes"

La jeune femme, qui a trouvé refuge en France, témoigne samedi 21 août à visage découvert. "Je veux que le monde entier sache que nous avons une histoire, et nous avions une vie, des rêves. J'avais tellement de rêves pour mon pays et pour les générations futures", assure-t-elle. Rada Akbar partage ses rêves à travers son art, la photographie, ainsi que la mode. Ce sont ses armes pour défendre la cause des femmes afghanes.

Malgré les menaces, elle a organisé cette année un défilé de mode en ligne. "Nous vivons les heures les plus sombres de notre histoire. Si j'étais restée, j'aurais été tuée. Les talibans sont les ennemis des femmes, de l'art, de la culture, de l'histoire, de la vie et de la beauté. Tout ce qui permet à une nation de progresser, ils sont contre", assure l'artiste, qui affirme par ailleurs se sentir "trahie" par les alliés occidentaux de l'Afghanistan.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.