Aux États-Unis, deux militants écologistes inculpés après avoir dégradé le socle et la vitrine d'une statue de Degas
Timothy Martin et Joanna Smith, âgés de 53 ans, sont accusés d'avoir maculé de peinture le 27 avril le socle et la cage en plexiglas qui protège La petite danseuse de quatorze ans, exposée à la National Gallery of Art. Ils se sont rendus vendredi matin à la police et ont été placés en état d'arrestation. Ils devront répondre d'"outrage aux États-Unis" et de "dommages" au musée, des chefs passibles de cinq ans de prison et de 250 000 dollars d'amende.
Selon le communiqué, ils ont occasionné 2 400 dollars de frais au musée, qui a dû retirer l'œuvre du sculpteur français de son exposition pendant dix jours. Les deux militants avaient réalisé leur action, l'une des premières de ce type en Amérique du Nord, sous l'œil des caméras du quotidien Washington Post. "Il faut que nos dirigeants prennent des mesures sérieuses pour dire la vérité sur ce qu'il se passe pour le climat", déclarait Joanna Smith sur cette vidéo, assise au pied de la petite statue, les mains couvertes de peinture rouge.
Cette "rébellion non violente" a été revendiquée par le groupuscule Declare Emergency, qui a demandé au président américain Joe Biden de déclarer un état d'urgence sur le climat. À l'automne 2022, en Europe principalement, des militants de la cause environnementale ont multiplié les actions visant des œuvres d'art pour alerter l'opinion publique sur le changement climatique. Ils ont par exemple collé leurs mains sur une peinture de Goya à Madrid, projeté de la soupe à la tomate sur les Tournesols de Van Gogh à Londres et étalé de la purée de pommes de terre sur un chef-d'œuvre de Claude Monet à Potsdam, près de Berlin.
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