Cet article date de plus de trois ans.

Les grands musées parisiens enregistrent une fréquentation en baisse de plus de 70 % en 2020

Fermé pendant six mois et souffrant de l'absence des visiteurs étrangers, le musée du Louvre à Paris a enregistré une baisse de fréquentation de 72% en 2020 ainsi qu'une perte de recettes de 90 millions d'euros. Le musée d'Orsay et le Centre Pompidou ne sont pas moins touchés.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La place devant la pyramide du Louvre, à Paris, le 9 octobre 2020.  (SANDRINE MARTY / HANS LUCAS)

Musée d'Orsay, Centre Pompidou, musée du Louvre... Les grands musées parisiens ont subi de plein fouet en 2020 les conséquences de la pandémie de Covid-19, subissant une baisse de fréquentation de plus de 70% par rapport à 2019. Le Louvre aura accueilli 2,7 millions de visiteurs en 2020, en comparaison avec les 9,6 millions de visiteurs en 2019 et le record absolu de 10,2 millions en 2018. Les pertes de recettes s'élèvent à plus de 90 millions d'euros, a annoncé le musée vendredi 8 janvier

Durant la période estivale et à la Toussaint, le musée parisien s'est retrouvé privé de ses gros contingents étrangers (Américains, Chinois, Japonais, Brésiliens, etc), qui représentent habituellement 75% des entrées. Mais le public français était au rendez-vous (84% des visiteurs).

De longues fermetures

Le Centre Pompidou a enregistré de son côté une fréquentation cumulée de 912 803 visites en 2020, soit une baisse de 72 % par rapport à l’année précédente. "Le Centre Pompidou n’aura ainsi été ouvert que 167 jours contre 309 en 2019 et ce avec des jauges réduites de 30 à 50% selon les espaces" détaille le musée dans un communiqué. 

Le résultat est similaire au musée d'Orsay (-76%) et au musée de l'Orangerie (-78%), avec, en cause, des longues périodes de fermeture. Les deux dernières expositions temporaires du musée d'Orsay, ouvertes peu avant le deuxième confinement, ne seront pas prolongées.  "Les expositions Léon Spilliaert et Aubrey Beardsley débutées le 13 octobre ont dû fermer leurs portes après seulement 14 jours d’ouverture. Elles ne seront pas prolongées, ayant déjà fait l’objet d’un report après leur première étape londonienne en février 2020. Des visites virtuelles commentées par leurs commissaires seront mises en ligne à la mi-janvier", explique l'établissement public des musées d'Orsay et de l'Orangerie dans un communiqué. 

Développement de l'offre numérique

Au Louvre, malgré l'exposition blockbuster Léonard de Vinci (1,1 million de visiteurs) qui s'était achevée avant le premier confinement, les pertes de recettes s'élèvent à plus à 90 millions d'euros, alors que l'aide de l'Etat s'élevait à 46 millions d'euros. 2020 aura été marquée par la forte diversification de l'offre numérique du musée, qui compte 9,3 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux (+ 1,02 million d'abonnés par rapport à 2019), et 21 millions de visites sur le site louvre.fr. Le musée d'Orsay, qui a également développé de nouveaux contenus numériques pendant le confinement, a enregistré une hausse de 47,1 % d'abonnés sur son compte Instagram et 60% d'abonnés en plus sur sa chaîne Youtube. 

Pour le Louvre, la diversification dans la levée de fonds s'est poursuivie en 2020 : cela est allé en 2020 du film Une nuit au Louvre : Léonard de Vinci, diffusé mondialement en association avec Pathé Live, à la valorisation de la marque Louvre et à la vente aux enchères Bid for The Louvre. Le concert de David Guetta, retransmis en live stream le soir du réveillon et mettant en valeur la Pyramide, pour inciter le public international à donner au Louvre, à l'UNICEF ou aux Restos du coeur, a été vu 16 millions de fois.

"L'aide de l'Etat et une transformation profonde du musée sont indispensables pour permettre au musée de relever le défi d'accueillir à nouveau les foules dans les meilleures conditions en 2024, année des Jeux olympiques", avait souligné à la mi-2020 son président-directeur Jean-Luc Martinez.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.