Coupe du monde 2022 : à la veille de la finale contre l'Argentine, Didier Deschamps ne dissipe pas les doutes autour des joueurs touchés par le virus
A l'aube de la finale de la Coupe du monde 2022, qui opposera son équipe de France à l'Argentine, dimanche 18 décembre, Didier Deschamps a fait court en conférence de presse. Aucun indice n'a été donné, ni sur la composition d'équipe, ni sur l'état de forme de ses joueurs touchés par le virus qui s'est propagé depuis le quart de finale. Le sélectionneur des Bleus a en revanche été un peu plus loquace quand il a été interrogé sur son adversaire.
Comment allez-vous et comment vont vos joueurs à la veille de cette finale ? Qu'en est-il du virus ?
Didier Deschamps : Je vais bien et, en ce qui concerne les joueurs, je suis parti assez tôt ce matin. Ils étaient encore tous en train de dormir. Je n'ai pas les dernières infos. On fait en sorte de gérer au mieux, dans la tranquillité. On aura des données aujourd'hui, ce soir et jusqu'à demain. On va faire en sorte d'être prêts pour ce grand match qui nous attend.
Quels précautions prenez-vous pour limiter les risques de propagation ?
Je ne veux pas entrer dans les détails, même si je sais que c'est un sujet qui vous intéresse. Je comprends. On fait en sorte de prendre le maximum de précautions et de s'adapter, de faire avec sans tomber dans l'excès, ni d'un côté, ni de l'autre. C'est évidemment une situation qu'on aurait aimé ne pas avoir à vivre. Mais on gère au mieux avec le staff médical.
Avez-vous l'impression d'être seul et que le monde entier souhaite que Lionel Messi soit sacré ?
Je suis souvent seul au début. Je suis très bien quand je suis seul... Il y a des impondérables, le maître mot c'est s'adapter. On a tout fait pour être prêt pour l'Argentine. En face, Lionel Scaloni a dû gérer d'autres situations, comme la défaite face à l'Arabie saoudite. Je n'ai pas d'inquiétude ni de stress, l'important en préparant un tel match, c'est de garder la sérénité. Une finale, il y a le match et un contexte particulier, forcément. Je sais que les Argentins et même certains Français aussi souhaiteraient que Lionel Messi la remporte, mais on va tout faire pour que ce ne soit pas le cas.
Comment jugez-vous l'évolution de l'équipe d'Argentine depuis le huitième de finale du Mondial 2018 ?
Si je ne m'abuse, il doit rester sept joueurs de 2018. Ce n'est vraiment pas la même équipe, donc je ne vais pas comparer, ça ne sert à rien. En revanche, les cinq matchs qu'ils ont joué avec des systèmes et des joueurs différents, [on va s'appuyer dessus]. Nous avons trois observateurs, José Alcocer, Lionel Rouxel et Jean-Luc Vannuchi, qui ont vu tous leurs matchs. Ca nous permet d'avoir des informations bien précises, même si l'Argentine peut encore proposer quelque chose de différent. Je prends l'exemple du Maroc en demi-finale, qui a joué la demi-finale avec une défense à cinq alors qu'il ne l'avait pas fait avant. Il faut être prêt pour toutes les situations.
Comment appréhender la ferveur argentine dans le stade ?
J'ai bien conscience que l'Argentine a un soutien très important et c'est valable dans toutes les compétitions. Même si les supporters français se font entendre, il y aura une majorité d'Argentins, qu'ils viennent de là-bas ou non. Je m'attends à une ambiance festive. Le peuple argentin c'est un peuple de passionnés. Ils sont à fond derrière leur équipe et se dégage une ambiance de fête expressive. C'est plutôt une bonne chose, parce que c'est une finale de Coupe du monde. Nos adversaires ne sont pas dans les tribunes, nos seuls adversaires seront sur le terrain. Il y a suffisamment de qualité en face pour nous concentrer uniquement là-dessus.
Il y a quelques mois vous disiez dans une interview que l'idéal serait de rester dix ans de plus, est-ce toujours le cas ? La finale aura-t-elle une incidence sur votre décision de rester ou non ?
Qu'est-ce que j'ai pu dire encore... L'équipe de France est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie professionnelle, déjà dans ma vie de joueur et maintenant depuis 10 ans comme sélectionneur. C'est la passion du très haut niveau. Je suis très heureux d'être dans cette fonction, mais le plus important ça n'a jamais été moi, c'est l'équipe de France. Je suis à son service depuis 10 ans. C'est gentil de penser à moi, mais je n'ai pas ça en tête.
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