Coupe du monde de football : muette depuis deux rencontres, l'attaque des Bleues inquiète
Des points partagés, peu de motifs de satisfaction, et des doutes qui s’accumulent. Le match nul sans but des Bleues contre la Jamaïque pour leur entrée en lice à la Coupe du monde, dimanche 23 juillet à Sydney, a mis la lumière sur les difficultés tricolores dans la surface adverse. Dimanche, les Françaises ont été particulièrement décevantes sur le plan offensif. Elles ont manqué d’efficacité, de réalisme, et n’ont tout simplement pas réussi à marquer, avant de quitter la pelouse la tête basse.
"On a eu de nombreuses occasions, quatre ou cinq, et on n’a pas réussi à marquer ce but qui nous aurait délivrés", a regretté le sélectionneur Hervé Renard, visage fermé, en conférence de presse. Il s'agit du deuxième match d'affilée sans but pour les Françaises, neuf jours après leur défaite en préparation contre les Austrlaiennes (1-0). Une situation plus vue depuis novembre 2017 et deux matchs amicaux contre la Suède et l'Allemagne.
"On peut encore mieux faire"
Sur la pelouse du Sydney Football Stadium, les attaquantes tricolores n'ont pas été à la fête. Associées en duo à la pointe d'un 4-4-2 inédit, Eugénie Le Sommer et Kadidiatou Diani n'ont pas beaucoup réussi à jouer l'une avec l'autre. "Je pense qu'on peut être complémentaires, mais le jeu a fait qu'on ne s'est pas beaucoup trouvées. On peut encore mieux faire", a estimé la Lyonnaise, qui a énormément décroché pour aider et proposer des solutions à ses coéquipières, après la rencontre. "Les occasions en deuxième mi-temps, il fallait les concrétiser. L’équipe de France avait l’habitude de surclasser ses adversaires lors de ses premiers matchs, c’est une habitude qui est terminée car le football se resserre", a justifié de son côté Hervé Renard au moment d'expliquer les difficultés de ses joueuses.
De son côté, l'ex-Parisienne a pêché par manque d'efficacité. Si elle a rassuré sur son état de forme, capable de monter dans la surface jusqu'à la dernière minute, elle a trop souvent raté le cadre. A cinq reprises, elle s'est trouvée en bonne position au duel aérien dans la surface, mais le ballon a soit fui le cadre, soit s'est écrasé sur la barre. Tour à tour positionnées sur la ligne offensive lorsque le système est repassé à trois attaquantes, Amel Majri et Clara Matéo ont beaucoup couru et centré, mais sans réussir à vraiment apporter le danger. "On a eu des occasions, pas elles. C'est encore plus frustrant. On va essayer de les concrétiser dans les matches qui arrivent", a affirmé la joueuse de l'OL.
Quelle attaque face au Brésil ?
Auteure d'une bonne entrée, remarquée par son sélectionneur, la jeune Vicki Becho est l'une des seules à avoir marqué des points. "Il faut saluer les entrées de Kenza Dali et de Vicki Becho, qui ont été efficaces, notamment Vicki qui a réussi à beaucoup déborder", a salué Hervé Renard après la rencontre. Pour le prochain match, déjà décisif, contre le Brésil, le sélectionneur tricolore pourrait-il être tenté de donner plus de responsabilités à la jeune lyonnaise ?
Face aux championnes sud-américaines, il pourrait aussi avoir à gérer le retour de Selma Bacha, qui devrait être remise de son entorse à la cheville, et dont la vitesse et l'explosivité ont manqué au camp tricolore. Avec la tentation de la remettre immédiatement sur le terrain ? Dans quel système tactique, le bilan offensif du 4-4-2 ayant été jugé "mitigé en première mi-temps à l'image de l'équipe, en deuxième mi-temps bien meilleur" par Renard ? Alors que les Bleues étaient déjà restées muettes après un match intense contre l'Australie à Melbourne, le débat sur l'animation offensive est ouvert.
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