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Coupe du monde de football : le président de la fédération espagnole attaqué par le gouvernement et la ligue féminine après son baiser forcé à une joueuse

Mis en cause pour avoir forcé Jennifer Hermoso à un baiser, Luis Rubiales est maintenant ciblé par les institutions politiques et sportives espagnoles, indignées par son geste.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Luis Rubiales serre la main du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à Madrid, le 22 août 2023. (BURAK AKBULUT / AFP)

Le gouvernement espagnol a exigé, mercredi 23 août, une enquête "transparente et urgente" à la Fédération nationale de football espagnole concernant le baiser forcé de son président, Luis Rubiales, à Jennifer Hermoso, joueuse de la Roja. Dans le même temps, la Ligue féminine de football professionnel (Liga F) a déposé plainte auprès du Conseil supérieur des Sports en demandant l'éviction de Luis Rubiales.

Sous le feu des critiques depuis dimanche, jour de la finale de la Coupe du monde qui a vu triompher l'Espagne face à l'Angleterre (1-0), le président de la fédération est plus que jamais sur la sellette. Victor Francos, secrétaire d'Etat espagnol aux sports et président du Conseil supérieur des sports (CSD), a déclaré que le Conseil prendrait des mesures si la fédération ne le faisait pas, évoquant un passage devant le Tribunal administratif des sports, au besoin.

Hermoso s'en remet à son "syndicat Futpro"

"J'imagine que les personnes compétentes vont s'entretenir avec les deux parties concernées et faire un rapport", a-t-il confié à la radio Cadena Ser, avant de compléter son propos : "J'ai personnellement fait savoir à la Fédération que ce rapport doit être transparent et urgent. Car s'il ne l'est pas, nous sommes évidemment obligés de prendre les mesures complémentaires correspondantes".

Mardi soir, la RFEF a annoncé qu'en raison du "caractère d'urgence", elle tiendrait vendredi une assemblée générale extraordinaire consacrée à cette affaire, déjà remontée jusqu'au Premier ministre, Pedro Sánchez. De son côté, Jennifer Hermoso s'en est remise à son "syndicat Futpro, en coordination avec [son] agence TMJ, [qui] se chargent de défendre [ses] intérêts et [qui] sont les interlocuteurs [à joindre] sur le sujet." Condamnant "fermement les conduites qui attentent à la dignité des femmes", Futpro a réclamé à la Fédération espagnole de Foot (RFEF) des "mesures exemplaires" afin de "veiller sur les droits de nos joueuses" en "appliquant les protocoles nécessaires".

La Ligue féminine demande la mise à pied de Luis Rubiales 

Plus tard dans la soirée, mercredi, la Liga F a annoncé, dans un communiqué, qu'elle déposait plainte auprès du Conseil supérieur des Sports en demandant l'éviction de Luis Rubiales. "L'Espagne et le football espagnol ne méritent pas un représentant de ce niveau, et les institutions doivent accompagner et répondre aux sentiments de la société. Il est temps de faire un pas en avant. Le contraire serait une humiliation pour toutes les femmes et la plus grande défaite du sport espagnol et de notre pays", écrit la Ligue.

"L'un des plus grands exploits de l'histoire du sport espagnol a été entaché par le comportement embarrassant du plus haut représentant du football espagnol qui, une fois de plus, et guidé par son désir continu et habituel de leadership, s'est révélé ne pas être à la hauteur de la tâche qu'il occupe, dénonce la Liga F dans son communiqué. Les justifications ultérieures ne reflètent pas sa façon de penser et sont, comme l'a qualifié le Premier ministre, 'inadéquates'".

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