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Coupe du monde de football : le Premier ministre espagnol juge "inacceptable" le baiser forcé du président de la Fédération à Jennifer Hermoso

Estimant que les excuses de Luis Rubiales sont "insuffisantes", le Premier ministre l'a vertement critiqué, mardi.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Luis Rubiales embrasse de force Jennifer Hermoso lors de la remise du trophée de championnes du monde à l'Espagne, le 20 août 2023 à Sydney (Australie). (MAXPPP)

L'affaire continue. Au lendemain des excuses prononcées par le président de la fédération espagnole (RFEF), Luis Rubiales, à la suite de son baiser forcé adressé à Jennifer Hermoso dimanche 20 août à l'issue de la finale de la Coupe du monde, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a réagi, mardi 22 août. Il a estimé, lors d'une conférence de presse à Madrid, qu'il s'agissait d'un "geste inacceptable" et que ces excuses étaient "insuffisantes" et "inadéquates".

"Je pense même qu'elles sont inappropriées et qu'il doit donc aller plus loin", a déclaré le Premier ministre. Le jour même des faits, la ministre de l'Egalité espagnole, Irene Montero avait réagi avec vigueur sur son compte Twitter. 

"Nous ne devrions pas considérer que donner un baiser sans consentement est une chose 'qui arrive'. C'est une forme de violence sexuelle que nous, les femmes, subissons au quotidien et jusqu'à présent invisible, et que nous ne pouvons pas normaliser. C'est le devoir de toute la société. Avec le consentement au centre de tout. Seul un oui est un oui."

Des appels à la démission

Dimanche, à l'issue du premier titre planétaire de l'Espagne, Jennifer Hermoso avait réagi à ce geste, dans un direct diffusé sur Instagram, en disant : "Ça ne m'a pas plu, hein !". Puis, dans une déclaration transmise par la Fédération, elle avait expliqué que "le président et moi, nous avons une excellente relation, son comportement avec nous toutes a été parfait et c'était un geste naturel d'affection et de gratitude".

Plusieurs ministres du gouvernement de gauche espagnol, dont la ministre du Travail Yolanda Díaz, numéro trois du gouvernement, ont appelé à sa démission, évoquant un geste univoque et passible de poursuites. A un journaliste qui lui demandait s'il appelait au départ de Luis Rubiales, Pedro Sánchez a répondu que la Fédération n'était pas un organisme dépendant du gouvernement. L'instance sportive a annoncé dans la soirée, mardi, qu'elle convoquerait une assemblée générale extraordinaire vendredi 25 août. 

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