Affaire Luis Rubiales : la Fédération espagnole de football accuse Jenni Hermoso de "mensonges"
La rupture semble désormais consommée entre les footballeuses de la Roja et leurs représentants fédéraux. Alors que les 23 championnes du monde espagnoles, sacrées il y a moins d'une semaine contre l'Angleterre (1-0), ont expliqué dans un communiqué qu'elles renonçaient à la sélection nationale à la suite du baiser forcé du président de la Fédération espagnole (RFEF) Luis Rubiales sur la joueuse Jenni Hermoso, l'institution régissant le foot dans le Royaume a décidé de réagir.
Vendredi 25 août au soir, la RFEF a elle aussi partagé un communiqué dans lequel elle remet ouvertement et publiquement en cause la version de l'attaquante de 33 ans. "La RFEF et le président (Luis Rubiales) vont prouver chaque mensonge publié par qui que ce soit au nom de la joueuse, ou, si c'est le cas, par la joueuse elle-même", indique l'instance. Cela fait suite à une assemblée générale extraordinaire lors de laquelle Rubiales a annoncé son refus de démissionner à plusieurs reprises.
"Monsieur le président n'a pas menti" clame la Fédération espagnole
L'instance s'appuie sur une analyse de quatre photos - non créditées - prises quelques instants avant le baiser pour démentir les affirmations d'Hermoso selon lesquelles elle n'a "à aucun moment consenti au baiser".
Sur le premier cliché, la fédération écrit : "Mme Jennifer Hermoso, avec ses bras, saisit M. le Président de la RFEF par-derrière, alors que celui-ci a ses bras autour du haut du dos de la joueuse. Aucune force n'a donc pu être exercée. On peut voir que les talons des pieds de M. le Président sont légèrement surélevés". Les commentaires, dans le même genre, se poursuivent sur les trois autres photographies, avant que la fédération n'estime que cette analyse est limpide : "les preuves sont concluantes, monsieur le président n'a pas menti." Aucune vidéo montrant l'intégralité de la scène n'est par ailleurs mise en avant.
Luis Rubiales, de son côté, entend engager des actions judiciaires contre ceux qui l'accusent, y compris le syndicat Futpro, par lequel les championnes du monde sont passées pour présenter leur mise en retrait de la Roja.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.