Droits sociaux : l'Organisation internationale du travail se dit "optimiste" sur un accord avec la Fifa pour les futures Coupes du monde
Une réponse aux critiques portant sur la Coupe du monde de football au Qatar. Le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert F. Houngbo, est "raisonnablement optimiste" quant à la conclusion d'un accord avec la Fédération internationale de football (Fifa) pour la prise en compte des droits sociaux dans l'attribution des Mondiaux de football.
L'agence onusienne propose de "procéder à une revue diligente des pays candidats" à l'organisation du Mondial, explique dans un entretien à l'AFP le directeur général de l'OIT. Ce dernier a rencontré dimanche à Doha le patron de la Fifa, Gianni Infantino. "Toutes les discussions qu'on a eues jusqu'à présent me portent à croire que la Fifa est plus que déterminée à s'assurer que, dans les prochaines Coupes du monde, la question du social et du respect des normes de travail soit critique", a-t-il précisé.
"Nous échangeons depuis plusieurs années et nous voulons nous assurer que notre coopération fructueuse se poursuivra", a de son côté assuré Gianni Infantino dans un communiqué. "Le renforcement de la relation entre la Fifa et l'OIT fait également partie de l'héritage de la Coupe du monde 2022", a ajouté le patron de la Fifa.
"Deux poids, deux mesures"
Le Qatar est sous le feu des critiques sur la question des droits humains, plus particulièrement au sujet des conditions de travail et de vie de ses centaines de milliers de travailleurs migrants non qualifiés, venus d'Asie du Sud et d'Afrique.
Gilbert F. Houngbo estime toutefois qu'il y a eu "deux poids, deux mesures, surtout ces derniers temps". "J'ai entendu des critiques acerbes alors que le Qatar a mieux fait dans ce domaine que d'autres pays", a-t-il développé. "Pour nous, ce qui est très important, c'est de reconnaître le travail qui a été fait et ce travail était sincèrement très positif."
Selon les autorités du Qatar, 414 personnes sont mortes entre 2014 et 2020 dans des accidents du travail. Des ONG évoquent quant à elles plusieurs milliers de morts depuis 2010.
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