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Coupe du monde de football : opposée à l'Ecosse en barrage, l'Ukraine veut "gagner une autre bataille, pacifique celle-là"

Les Ukrainiens jouent leur place en finale des barrages en vue d'une qualification à la Coupe du monde, mercredi.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La star ukrainienne de West Ham Andriy Yarmolenko avec le drapeau de son pays autour des épaules, lors du dernier match de championnat de la saison face à Manchester City, le 15 mai 2022. (IAN KINGTON / IKIMAGES / AFP)

C'est bien plus qu'une demi-finale de barrage pour la Coupe du monde. En se rendant en Ecosse, mercredi 1er juin, l'équipe d'Ukraine s'offre la possibilité de redonner un peu de sourire au pays attaqué par la Russie"C'est une chance de gagner une autre bataille, pacifique, celle-là", souligne Andriy Bidnyk, l'habituel interprète de la sélection ukrainienne.

"Leurs familles sont en Ukraine, leurs amis sur le champ de bataille", rappelle, dans le quotidien slovène Delo, le sélectionneur de l'équipe, Oleksandr Petrakov. Ce dernier aurait pu ne pas être sur le banc, lui qui a essayé de s'enrôler pour défendre son pays. Mais sa demande a été refusée. Les autorités lui ont expliqué qu'il serait plus utile dans son rôle d'entraîneur en qualifiant l'Ukraine pour la Coupe du monde.

"Leurs pensées sont toujours entraînées ailleurs"

"C'est crucial de rester concentré" sur le football et d'essayer d'oublier la guerre pendant 90 ou 120 minutes, a-t-il ajouté. Pour permettre aux joueurs de concentrer, "l'usage des téléphones portables est strictement interdit pendant les entraînements". "Leurs pensées sont toujours entraînées ailleurs et il faut les calmer encore et encore", souligne-t-il.

"C'est le match le plus important de notre histoire", assure de son côté à l'AFP Iryna Koziupa, journaliste pour le site sportif tribuna.com, qui suit l'équipe nationale.

"Il ne s'agit même plus de football mais d'espoir pour tous les gens en Ukraine. Ce sera un signe que la guerre ne nous brise pas."

Iryna Koziupa, journaliste ukrainienne pour le site tribuna.com

à l'AFP

"Avant ce match contre l'Ecosse, nous devons rejeter toute pensée parasite", a appuyé l'expérimenté gardien ukrainien Andriy Pyatov (37 ans) sur le site internet de sa fédération. Mais la guerre planera inévitablement sur la rencontre. 

"Ce match contre l'Ecosse offre un peu d'air frais, au moins pour un moment, observe l'interprète Andriy Bidnyk. Nous avons l'habitude de nous réunir dans des bars ou chez les amis pour voir ces matchs, mais cette fois, avec le couvre-feu, la majorité des Ukrainiens le regarderont de chez eux, ou de leur nouveau chez eux pour ceux qui ont dû fuir leur maison..."

L'Ukraine a de bons souvenirs à Glasgow

Si l'Ukraine l'emporte, elle aura une finale à jouer au pays de Galles, dimanche (20h45), pour essayer de rallier le groupe B de la Coupe du monde, avec l'Angleterre, les Etats-Unis et l'Iran. Sur le plan sportif, les Jaune et Bleu gardent un excellent souvenir de Glasgow, où ils l'avaient emporté à la dernière seconde de la prolongation contre la Suède (2-1 a.p.), en huitième de finale du dernier Euro.

En face, dans ce contexte si particulier, l'Ecosse n'a pas le beau rôle, vu ce que représenterait symboliquement une victoire de l'Ukraine. "Nous leur avons donné tout le temps dont ils avaient besoin", a rappelé le capitaine écossais, Andrew Robertson à la BBC. Prévu en mars, le match a en effet été reporté. "Nous les avons aidés autant que nous le pouvions, mais mercredi soir, nous devons être prêts à nous battre pour nos rêves."

Le président de l'UEFA va dans le même sens. "Sur le terrain, chaque équipe doit jouer", souligne Aleksander Ceferin.

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