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France-Maroc : la défense des Lions de l'Atlas, un coffre-fort à percer pour les Bleus

Sur le papier, le plus gros défi qui attend l'équipe de France avant sa demi-finale de Coupe du monde contre le Maroc, mercredi, sera de trouver un moyen de marquer contre l'adversaire le plus impressionnant sur le plan défensif du tournoi.
Article rédigé par Andréa La Perna - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Romain Saïss et Yassine Bounou lors du quart de finale du Maroc contre le Portugal à la Coupe du monde au Qatar, le 10 décembre 2022. (AYMAN AREF / AFP)

Un seul but encaissé en huit heures et demi sur le terrain. Un but malchanceux contre son camp qui plus est. Voilà le bilan du Maroc, adversaire de l'équipe de France en demi-finales de la Coupe du monde, mercredi 14 décembre. La surprise du Mondial s'est forgée une réputation de forteresse en cinq matchs, n'encaissant aucun but en phase à élimination directe, contre l'Espagne, puis le Portugal, dans des matchs de cent-vingt minutes. 

Avec un bloc compact et une ligne défensive assez haute pour ne pas donner l'impression de se recroqueviller, l'équipe marocaine a trouvé un socle très solide. "On a beaucoup réfléchi avec le staff. On a mis beaucoup de choses en place. Tactiquement, on a été au plus facile et au plus rapide : être une équipe très organisée, qui fait des sacrifices et qui a confiance en elle", a expliqué Walid Regragui, le sélectionneur des Lions de l'Atlas en conférence de presse.

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Yassine Bounou dans les buts (88 % de tirs arrêtés), Achraf Hakimi à droite, Noussair Mazraoui à gauche, Romain Saïss et Nayef Aguerd dans l'axe. Ses choix avaient payé dès la phase de groupes. Face au Portugal, il a dû faire sans deux d'entre eux et a même été contraint de remplacer le capitaine Romain Saïss en cours de match, ce qui n'a pas empêché la solidité défensive de perdurer. Pour ce qui est de la demi-finale contre la France, Walid Regragui ne sait pas encore sur qui il pourra compter et attend le dernier moment pour trancher : "On mettra la meilleure équipe possible avec des joueurs à 100 % pour débuter le match."

Renard et Deschamps admiratifs

Sélectionneur du Maroc lors du Mondial 2018, Hervé Renard connait une partie de ces joueurs. Pour lui, ce n'est que la suite logique d'un processus entamé bien en amont. "Lors des éliminatoires en 2018, on n'avait encaissé aucun but en dix rencontres. Cette génération a mûri et elle a appris. Sa solidité est aujourd'hui reconnue au niveau mondial. On ne peut plus dire 'oui, mais c'est l'Afrique'". Didier Deschamps se montre tout aussi impressionné : "C’est l’équipe qui a le mieux défendu [du tournoi], avec une très bonne organisation, rationnelle."

Le Marocain Achraf Hakimi (à gauche), lors du match face au Portugal, en quart de finale du Mondial 2022, le 10 décembre. (AFP)

"On ne peut qu’être admiratif", lui a emboîté le pas Hugo Lloris, prenant soin de ne pas réduire l'adversaire à une seule qualité. "Ils sont aussi très performants en transitions rapides, sur coup de pied arrêté et ils ont un milieu de terrain très dense qui travaille énormément." Reste que l'équipe de France aura probablement la main. Walid Regragui a nié toute volonté de sa part de tout faire pour avoir la possession du ballon. La clé la plus évidente du match tiendra à la capacité des Bleus de percer le verrou marocain.

Hugo Lloris a été un peu plus audacieux que son entraîneur en conférence de presse d'avant-match, imaginant la meilleure stratégie à mener : "Il faut de la patience. Il faut attaquer fort surtout et essayer de percer ce mur marocain le plus tôt possible. Mais aussi garder un certain équilibre pour éviter les contre-attaques. Se faire plaisir ensemble dans l’effort et dans la difficulté." Reste à savoir si les Bleus réussiront à reproduire leur entame du tour précédent, avec une ouverture du score précoce d'Aurélien Tchouameni, face à une équipe qui n'a jamais été menée de la compétition.

Propos de Hervé Renard recueillis par Etienne Leray.

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