Coupe du monde 2022 : cette qualification pour la finale est "historique", juge l'entraîneur argentin Lionel Scaloni après le match contre la Croatie
L’émotion est encore palpable sur le visage de Lionel Scaloni. Le sélectionneur de l’Argentine a déjà versé quelques larmes sur la pelouse du stade Lusail lors de la qualification de son équipe pour la finale de la Coupe du monde, mardi 13 décembre, à l’issue de la demi-finale remportée contre la Croatie (3-0). Quand il arrive dans la salle de presse, il doit en réprimer d’autres avant de prendre la parole.
"Je vais essayer de ne pas être trop émotif. Aller en finale de Coupe du monde, c’est ce dont j’ai toujours rêvé comme Argentin. C’est exceptionnel. Et le faire en ressentant autant le soutien de nos supporters, c’est quelque chose d’inoubliable", a commencé par raconter le sélectionneur, alors que ses joueurs ont passé de longues minutes sur le terrain après le coup de sifflet final à célébrer la victoire avec les nombreux hinchas présents en tribunes.
"C’est inimaginable, je ne me rends pas encore bien compte. Très peu de joueurs ont la chance de jouer une finale de Coupe du monde. Nous avons travaillé dur pour en arriver là et nous le méritons", s’est félicité le milieu argentin Rodrigo de Paul après la rencontre. Pour "en arriver là", les Argentins ont dû se défaire de Croates finalistes en 2018, capables de poser des soucis à beaucoup d’équipes dans ce Mondial.
"On sait lire les moments du match"
"Peut-être que le large résultat ne reflète pas forcément la physionomie du match. On méritait la victoire mais ils ont très bien joué en début de rencontre. Ils ont un milieu avec beaucoup de qualité et des joueurs qui se connaissent très bien", a reconnu Lionel Scaloni à propos de l’adversaire croate. Si l’Albiceleste est parvenue à s’imposer, c’est parce qu’elle a fait "des sacrifices. On a fait un match sérieux. Nous savions que nous n’aurions pas forcément le ballon et qu’on allait devoir courir", a expliqué Lionel Messi après la rencontre.
Élu homme de la rencontre malgré "le match excellent de Julian Alvarez", selon Lionel Scaloni, la "Pulga" s’est présentée en conférence de presse pour évoquer cette qualification. "Je pense que notre groupe, au-delà de sa qualité, est très intelligent et sait lire les moments du match. On sait souffrir quand on doit souffrir, on sait conserver le ballon quand il faut l’avoir, on sait quand aller presser. Il faut féliciter le staff qui prépare très bien les matchs", a lancé Messi.
Le groupe a réussi à surmonter sa défaite d'entrée
Son sélectionneur lui a renvoyé les fleurs, ainsi qu’à ses coéquipiers : "C’est un honneur d’être le sélectionneur de cette équipe. À chaque fois que nous, le staff, on fait des erreurs, les joueurs nous aident à les régler sur le terrain. C’est un privilège." Ces 23 joueurs, qui ont désormais tous foulé la pelouse pendant la Coupe du monde, ont construit un groupe qui continue d'évoluer durant cette compétition. D’abord en apprenant à mieux gérer ses émotions et surtout en digérant la défaite inaugurale contre l’Arabie saoudite (1-2).
"Commencer le Mondial de cette manière, c’était compliqué. C’était une épreuve très dure pour nous mais ce groupe a réussi à la surmonter. On a joué tous les matchs comme si c’étaient des finales, parce que si on ne gagnait pas, on savait que ça allait être compliqué. Nous avons joué cinq finales, nous les avons toutes gagnées, et on espère qu’on gagnera la dernière", a souri Messi.
Interrogé sur sa préférence entre le Maroc et la France pour la finale de dimanche, Lionel Scaloni a botté en touche. "On va affronter l’adversaire qu’on aura à affronter. Ce sont deux très bonnes équipes qui méritent d’être là où elles sont. Donc on verra bien." Les festivités argentines ne devraient pas s’éterniser puisque la sixième finale de l’histoire de l’Albiceleste arrive rapidement. "Cette qualification en finale est un moment historique, mais il faut déjà qu’on se concentre sur le prochain match", a assuré Lionel Scaloni.
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