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Coupe du Monde 2022 : Amnesty International dénonce l'absence d'indemnisation de travailleurs migrants ayant subi des abus au Qatar

L'ONG a publié, jeudi, un rapport pour regretter que les promesses du gouvernement qatarien et de la Fédération internationale de football (Fifa), sur une justice rendue aux centaines de travailleurs migrants, n'aient pas été encore tenues.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Les services de sécurité au contact des supporters danois dans le stade Al-Janoub, lors de la Coupe du monde, le 30 novembre 2022. (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

Le traitement des travailleurs migrants au Qatar avait terni la Coupe du monde de football bien avant son lancement officiel, le 20 novembre 2022. Si le pays s'était engagé à améliorer leurs conditions en 2017, les Qatariens et les entreprises rechignent, selonn Amnesty International, à mettre en application ces engagements. L'association de défense des droits humains est montée au créneau, jeudi 15 juin, en exigeant des indemnisations pour les abus subis par les centaines de travailleurs migrants embauchés comme agents de sécurité lors du Mondial. 

"Cela fait six mois que le tournoi s'est terminé, mais la Fifa et le Qatar n'ont pas encore proposé de programme efficace et accessible pour permettre aux travailleurs victimes d'abus d'obtenir justice et les indemnisations qui leur sont dues. La Fifa doit maintenant intervenir et offrir une réparation immédiate et significative pour les violations des droits humains subies par les travailleurs", avertit Steve Cockburn, responsable du service économique d'Amnesty International.

Dans sa publication, l'ONG rappelle que ces travailleurs "se voient toujours refuser justice pour les abus qu'ils ont subis, et ce malgré le fait que la Fifa et les hôtes du Qatar aient été avertis qu'ils étaient particulièrement vulnérables à l'exploitation, et que les travailleurs ont porté plainte et protesté contre leur traitement." 

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Dans cette publication, Amnesty International pointe notamment du doigt le fait que des travailleurs migrants, qui ont occupé des postes d'agents de sécurité lors du Mondial, ont dû payer des "frais illégaux", que leurs conditions de travail (horaires, jours de repos) n'ont pas été conformes à la loi...

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