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Angleterre-France : "C’est avec le cœur et les tripes que nous avons tenu", ces Bleus ont toujours un mental de champions

Sérieusement chahutés par l'Angleterre, samedi en quart de finale, les joueurs et Didier Deschamps ont mis en avant l’état d'esprit des Bleus pour expliquer leur qualification dans le dernier carré de la Coupe du monde.
Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Didier Deschamps enlace Kylian Mbappé et Antoine Griezmann après la qualification de l'équipe de France en demi-finale de la Coupe du monde 2022 de football suite à sa victoire contre l'Angleterre (2-1) au Stade Al-Bayt, le 10 décembre (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

La France a tremblé, la France n'a pas franchement dominé… mais la France s'en est tirée. Contre l'Angleterre, samedi 10 décembre en quart de finale de la Coupe du monde 2022, les tenants du titre n'ont pas montré leur visage le plus flamboyant, à l'image d'un Kylian Mbappé cadenassé par l'arrière-garde des Three Lions. Mais ils ont prouvé que le talent n'est pas la seule arme dont ils disposent. Solides jusqu'au bout, et en dépit d'une adversité d'un autre calibre que ce à quoi elle avait fait face jusque-là au Qatar, cette équipe a prouvé qu'elle avait la tête encore bien solide, prête à prendre les coups, sans pour autant vaciller.

Il y aurait pourtant eu de quoi, quand l'Angleterre est revenue à hauteur grâce à Harry Kane en Seconde période, ou quand l'attaquant de Tottenham s'est présenté une deuxième fois face à Hugo Lloris avant d'envoyer son penalty trois bons mètres au-dessus du but tricolore. Car nos voisins d'outre-Manche ont donné bien du fil à retordre à des Bleus qui ont plus passé la soirée à encaisser les coups qu'à les donner. "C’est fabuleux parce c’était un gros match, on a rencontré une très belle équipe d’Angleterre, très athlétique, s'est félicité Didier Deschamps au micro de TF1. Mais on a répondu encore une fois. C’est magnifique pour les joueurs d’accéder encore une fois au dernier carré d’un Mondial."

Alors à défaut de faire parler leurs individualités offensives, ils ont puisé dans d'autres vertus pour tenir un avantage qui a semblé parfois bien maigre. "Ce soir, la qualité y est, avec un mental et un état d’esprit", a estimé Didier Deschamps à TF1. "Mais nous avons donné des munitions avec les deux penalties. Après, c’est avec le cœur et les tripes que nous avons tenu ce but d’avance." "Cela se joue à peu, parfois à une seconde, à une passe un peu derrière, un peu devant, avec une telle intensité…", a-t-il poursuivi en conférence de presse. 

Je ne dirais pas qu’on a douté, mais forcément on a souffert, mais il y avait toujours un pied, une tête, la main de Hugo pour nous sortir de là.

Adrien Rabiot,

en zone mixte après Angleterre-France

Si les joueurs tricolores sont lucides sur leurs qualités mentales, ils le sont tout autant sur la prestation XXL de leur dernier rempart. Auteur de six arrêts, Hugo Lloris a tenu à flot l'équipe de France face aux vagues anglaises de bout en bout. "Plus on avance dans le tournoi, plus ça devient difficile, plus on doit monter le niveau. Aujourd’hui, j’ai eu plus de travail que sur les matchs précédents, a concédé le gardien français à TF1. Il faut être toujours concentré et prêt pour l’équipe. Au-delà de tout ça, c’est l’effort collectif qui a payé. Quand on voit le groupe uni, le staff, c’est pour ça qu’on joue au foot."

Désormais, le joueur le plus capé de l'histoire de l'équipe de France et ses coéquipiers vont pouvoir se projeter sur un nouveau défi de taille : le Maroc en demi-finale, et son style de jeu si différent de celui proposé par l'Angleterre ce samedi. Pas question pour autant d'y voir un moindre coup de pouce, contre une équipe que personne n'attendait aussi loin dans la compétition. "Pour le moment, on est en demies, on ne va pas se voir au bout", tempère tout de suite Didier Deschamps en conférence de presse. Et avant cela, "il faut profiter, on a envie de suspendre le temps parce qu’une demi-finale ce n’est pas rien" sourit le sélectionneur des Bleus à TF1. "On va savourer et après il faudra basculer sur mercredi."

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