Tour de France 2024 : entre chambrage et pronostics, l'affiche de l'Euro France-Belgique anime le peloton

Le huitième de finale de l'Euro entre les Bleus et les Diables rouges intéresse de nombreux coureurs dans le peloton du Tour de France, qui seront attentifs au résultat, lundi soir.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel - envoyée spéciale
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le champion de France Paul Lapeira (Décathlon-AG2R) et le Belge Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) lors du Tour de France. (SIPA)

Même à plusieurs milliers de kilomètres de l'Allemagne, les coureurs du Tour de France gardent un œil attentif sur l'Euro. Depuis l'arrivée de toutes les équipes en Italie, cadre du grand départ, qui a coïncidé avec le dénouement de la phase de groupes, le choc des huitièmes de finale entre la France et la Belgique est devenu l'un des sujets de discussion de ce début de Grande Boucle.

Si cette affiche trouve autant de résonance, c'est parce qu'elle oppose les deux contingents les plus représentés sur ce Tour de France. Au total, 32 coureurs français et 28 coureurs belges ont pris le départ de l'épreuve à Florence samedi, soit un tiers du peloton.

Victoire belge 4-0 pour Remco Evenepoel

Ces derniers jours, chacun y est allé de son pronostic. Remco Evenepoel, qui a porté le maillot de sélections de jeunes en Belgique avant de se consacrer au cyclisme, a ouvert le bal en annonçant une large victoire, 4-0, pour les Diables Rouges. "Non, pas 4-0", a tempéré le tout nouveau champion de Belgique, Arnaud de Lie (Lotto Dstny), en marge de la présentation des équipes, avant de livrer sa prédiction : "Je dis but de Mbappé, but de De Bruyne, et après un petit but d'Openda et on gagne. Donc qualification".

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Remco Evenepoel (@remco.ev)

Le jeune espoir belge Maxim van Gils affiche moins d'optimisme : "Je vois plutôt une victoire pour la France, ils sont vice-champions du monde, c'est une équipe dangereuse". "On suit un peu ce que fait la France pour l'Euro. Pour l'instant c'est compliqué pour les Français, en espérant qu'ils jouent de mieux en mieux pour décrocher le titre", expliquait côté Français Anthony Turgis, peu après la présentation des équipes, jeudi.

Dans certaines formations, entre équipiers des deux nationalités concernées, le match s'est déjà lancé, dans une ambiance bon enfant. "Avec Piet Allegaert on sera en chambre ensemble, on regardera peut-être le match. On aime bien se chambrer entre Français et Belges, mais c'est par amitié avant tout", assurait Guillaume Martin (Cofidis) au départ de la première étape.

Souvenirs de 2018

Il y a six ans, le Tour avait déjà vibré pour un France-Belgique, en demi-finales de la Coupe du monde russe. Une partie du peloton avait passé la soirée du 10 juillet 2018 devant la télévision pour suivre la victoire étriquée des futurs champions du monde. "On était avec Quick-Step à côté donc c'était encore plus fort que juste Amaury (Capiot, son coéquipier belge). Ça chambrait fort, on était en train de manger, il y avait un écran géant, on avait la chance d'être dans un hôtel où c'était très bien fait pour regarder", s'est souvenu Arnaud Démare, le sprinteur français Arkéa-B&B Hôtels.

Seul Belge dans une équipe française et entouré de coéquipiers majoritairement français, Oliver Naesen (Décathlon-AG2R) espère, lui, une issue différente. "Je crois que ce ne sera pas comme lors du dernier tournoi, qui était aussi pendant le Tour, où toute l'équipe était pour la France sauf moi, et où la France avait gagné", a-t-il déclaré, avec le sourire, en conférence de presse. "Il y a beaucoup d'enjeux, presque autant pour le foot que sur le vélo". "Je pense que ça va bien chambrer lundi, même si je pense qu'Oli (Naesen) sera un peu déçu lundi soir", souriait quelques minutes plus tard son coéquipier Paul Lapeira, tout nouveau champion de France et amateur de Premier League.

Malgré l'intérêt affiché, les coureurs ne seront pas forcément devant la télévision pour le coup d'envoi de la rencontre, prévu à 18 heures, soit peu après l'arrivée de la troisième étape à Turin. "Je ne sais pas où on sera, ni à quelle heure on va rentrer. Après la course c'est souvent encore la course pour rejoindre les hôtels, profiter des soins et se reposer", a confié Arnaud Démare. "Si ça se trouve on ne verra pas la Marseillaise, mais on pourra suivre la deuxième mi-temps."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.