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Tour de France 2023 : avec plus de quarante degrés ressentis et une course intense, les coureurs ont connu "le jour le plus chaud"

Le leader de la Groupama-FDJ, David Gaudu, a connu un coup de chaud en début d'étape et a eu besoin de ses coéquipiers pour revenir dans le peloton.
Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport - De notre envoyée spéciale
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Dylan van Baarle donne un bidon à Christophe Laporte dans la chaleur de la dixième étape du Tour de France 2023. (SIPA)

Des coureurs dégoulinants comme s’ils sortaient de leur douche, certains qui mangent une glace dès leur retour au bus pour se refroidir, d’autres qui répondent aux interviews assis dans un fauteuil plutôt que debout comme d’habitude… À l’arrivée à Issoire, mardi 11 juillet, la chaleur de la journée, avec 37 degrés annoncés et plus de quarante ressentis, a laissé des traces. 

Dès le départ à Vulcania lundi matin, la chaleur frappait les coureurs, vêtus de gilets de glace pour garder leur température corporelle la plus basse possible avant de monter sur le vélo. Ces gilets étaient de retour à l’arrivée, et Mattias Skjelmose (Lidl-Trek), le champion du Danemark, s’est pressé d’en enfiler un pour donner des interviews. "Sans aucune comparaison possible, c’était le jour le plus chaud que j’ai connu en course. Pour un Danois, c’était une bataille de lutter contre cette chaleur", a-t-il affirmé. "C’était peut-être l’étape la plus dure du Tour, on fera le bilan dans deux semaines, abonde Julien Jurdie, directeur sportif d’AG2R-Citroën. L’hydratation est très importante, pour boire, s’arroser et garder la température corporelle pas trop haute, mais il n’y a pas de solution miracle, quand vous êtes sur le vélo"

Coup de chaud pour David Gaudu

La Groupama-FDJ avait prévu beaucoup de ravitaillements, dont a tenté de profiter le Suisse Stefan Küng, malgré l’allure de la course : "On avait beaucoup de monde au bord de la route pour les ravitaillements, tous les 10 ou 15 kilomètres, et parfois on allait à la voiture, mais quand ça roule à bloc, c’est difficile de prendre les musettes". À l’arrivée, le coureur s’est donc empressé de monter dans le bus pour aller chercher une glace, savourée sur le home-trainer. "De mémoire on a déjà eu des jours sur le Tour où il faisait au moins aussi chaud, voire plus, mais ça ne roulait pas à cette allure-là, a-t-il affirmé. La course a été lancée dès le kilomètre 0 et n’a jamais été vraiment posée, c’est cela qui l’a rendue encore plus dure"

Stefan Küng, le visage marqué par l'effort, savoure une glace à l'arrivée à Issoire. (Hortense Leblanc)

Le Suisse, pourtant parti à l’avant, a dû se laisser décrocher pour attendre et épauler son leader, David Gaudu, lâché par le peloton en début de course. "J’ai connu un coup de chaud dès le départ. Mais une fois que c’était passé, je me sentais bien et j’ai eu la chance de pouvoir compter sur mon équipe, sinon j’aurais été loin à l’arrivée. Je me suis concentré sur ma respiration, j’ai essayé de m’arroser, mais je suis désolé pour mon équipe, parce qu’ils avaient l’autorisation d’aller vers l’avant et au final on voit que l’échappée va au bout", a expliqué le Breton.

Du côté des leaders du classement général, si Jonas Vingegaard a assuré "bien vivre la chaleur", Tadej Pogacar, qui avait souffert des fortes températures lors de l’étape du col du Granon en 2022, durant laquelle il avait perdu son maillot jaune, a pu compter sur le soutien de ses coéquipiers. "Ça a été beaucoup de travail pour l’équipe de me refroidir toute la journée. J’espère que ça va baisser en température. Après la course d’aujourd’hui, on a l’impression que la journée de repos était il y a longtemps", a affirmé le Slovène. Après le podium, il s’est empressé de se plonger dans un bain froid, installé dans une fourgonnette de son équipe à côté de son bus. Mercredi, les températures s’annoncent plus clémentes, avec environ 25 degrés et des nuages pour masquer le soleil de plomb.

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