"Avec ce nom, c'est un finish adapté" : la Super Planche des Belles Filles, conclusion inédite du Tour de France femmes
Elles ne l'avaient jamais gravie en course : les coureuses du Tour de France s'élanceront cette après-midi pour la dernière étape de cette Grande Boucle, direction la Super Planche des Belles Filles et son dernier kilomètre sans bitume. Un final qui consacre un peu plus le changement d'ère pour le cyclisme féminin.
Forcément, il y aura de l'émotion en fin d'après-midi de ce dimanche 31 juillet, au sommet de la Super Planche des Belles Filles, 34 ans après la fin du précedent Tour de France féminin.
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Sauf surprise, c'est la Néerlandaise Annemiek Van Vleuten qui finira le Tour en jaune et inscrira son nom dans l'Histoire. Mais cette huitième et dernière étape ne sera pas sans enjeu, notamment pour la Française Juliette Labous, 4e du général et qui va tenter d'aller chercher un podium historique.
Une nouvelle ère pour le cyclisme féminin
Gagnante ou dernière, les 111 coureuses encore en lice auront inscrit leur nom au palmarès du Tour du renouveau, en étant allée au bout d'elles-mêmes, à l'image de Morgane Coston. "J'ai envie que ça se termine parce que j'arrive un peu au bout, confie la Française. Je suis très fatiguée. Nerveusement, c'est très dur."
Alors, arriver tout à l'heure à la Super Planche avec son ultime kilomètre non bitumé, sonnera pour beaucoup comme le commencement d'une nouvelle ère pour le cyclisme féminin. "Je suis super heureuse de pouvoir représenter mon pays, équipe, dans mon pays. C'est vraiment des moments qui resteront gravés pour nous, assure Valentine Fortin, coureuse française dans l'équipe Cofidis. Si on arrive en haut de cette planche des Belles Filles ce sera un accomplissment de plus d'avoir fini ce premier Tour de France."
Un final inédit pour un Tour historique
D'autant que ce final sera tout un symbole : jamais encore, le peloton féminin n'a gravi la Super Planche des Belles Filles en course. Jusqu'à maintenant, comme le raconte Laura Asencio, les coureuses ne la voyaient qu'à la télévision : "Je l'ai jamais faite mais je l'ai vue plusieurs fois, notamment cette année, au Tour de France pour les hommes."
"Ce sera la dernière bosse à franchir avant la fin de ce Tour de France et honnêtement, il n'y a pas meilleur finish. En plus avec ce nom, c'est un finish adapté."
Laura Asencio, coureuse française dans l'équipe Ceratizit-WNTà franceinfo
Et vu le monde au bord des routes depuis une semaine, la jeune Evita Muzic, 8e du général, formule même un rêve, elle qui est originaire de la Haute-Saône comme un certain Thibaut Pinot. "J'espère qu'il y aura des 'Muzic, Muzic !' le long de la route, qu'on va entendre notre nom tout le long de la montée. J'ai hâte d'y être !", espère la Française, locale de l'étape. Une façon de conclure en beauté un Tour de France qui, jusqu'à maintenant, a fait mieux que tenir ses promesses.
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