X Games : La saison de ski n'est pas finie !
Un soleil radieux, des températures estivales flirtant avec les 22 degrés, un public de vacanciers et au milieu des sapins, une piste de ski. Oslo accueille les Winter X Games, version Europe. Une compétition qui clôt la saison d'hiver sur une note décalée, dans une ambiance de fête. Sacré champion olympique en février en ski slopestyle, Oysten Braaten a tenu bon pour ne pas manquer ce rendez-vous à la maison, avant de filer surfer à Bali pour les vacances. "Ca a vraiment été une très longue saison. C'est la première fois que je fais les jeux olympiques et deux fois les X Games dans la même saison. Je me sens un peu fatigué mais ça va", explique à l'AFP l'athlète de 22 ans, double médaillé d'argent aux X Games à Aspen (Etats-Unis) en janvier. Les X Games, ce sont les jeux des sports extrêmes, créés il y a presque 25 ans par la chaîne de télévision américaine ESPN. La compétition majeure des adeptes des sports alternatifs, qui allie performance et fiesta. Les X Games ont une version été et hiver et tiennent depuis 2010 un show en Europe.
"Ca paraît fou"
Cette saison a donc été particulièrement chargée pour les riders de la neige. En janvier, ce sont tenus les X Games aux Etats-Unis, puis les JO en février à Pyeongchang (Corée du sud) et enfin les X Games à Oslo. La compétition en Norvège, en revanche, est bien plus légère. Skieurs et snowboardeurs n'auront pas à performer dans un +halfpipe+ (demi tube enneigé) ou en slopetysle (piste enneigée) mais uniquement en Big Air, le nouveau venu au JO cette année. Il s'agit pour les riders d'effectuer une figure (tricks) après avoir pris de la vitesse et de la hauteur en s'élançant du haut d'une structure géante.
Le Suédois Henrik Harlaut, victorieux en Big Air à Aspen il y a 4 mois, ne boude pas son plaisir d'être toujours en piste. "Ca paraît fou cette compétition d'hiver en plein mois de mai mais moi, j'ai toujours souhaité que ça arrive. Souvent les compétitions sont tôt dans la saison alors qu'on n'a pas beaucoup de ski dans les jambes. Tu te sens comme un peu rouillé et tu dois faire des nouveaux tricks. C'est souvent en été que tu progresses le plus alors c'est bien d'avoir une compétition en mai", souligne Harlaut. Le sportif de 26 ans ne sent pas particulièrement fatigué. "Cette saison est allée tellement vite que finalement elle ne m'a pas paru longue", glisse-t-il avec son humeur toujours joyeuse.
Une partie de plaisir
Depuis les JO en Corée du Sud, il n'a pas cessé de skier. Tout comme Braaten, qui est allé sur les pistes en Autriche et aux Etats-unis avant de revenir conclure sa saison en Norvège. "C'est carrément comme une fête de fin d'année !", lance Braaten, originaire d'une petite ville de 400 habitants située à 200 km au nord-ouest d'Oslo. "Tous les riders sont emballés d'être là et de terminer sur cette bonne note la saison". Norvégienne elle aussi, Silje Norendal s'est préparée sans pression à la maison pour un moment très sympa. "Je pense que ça va être une vraie partie de plaisir pour tout le monde. Habituellement notre dernière compétition est fin mars, début avril, alors c'est un peu étrange fin mai, surtout quand il fait 22 degrés ! C'est plutôt bizarre de me dire que je dois prendre ma planche et rider. Mais ça va être amusant", relève la snowboardeuse, titrée en 2017 en Big Air aux X Games (version Europe), et qui s'envolera juste après pour quelques semaines de farniente à Marbella. Oslo devrait être envahie par le public alors que les Norvégiens sont sur un long week-end férié avec la fête nationale célébrée le 17 mai.
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