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Volley : L'Euro en France mais la tête aux Jeux

À un an des Jeux Olympiques et alors que l'équipe de France va débuter son Euro à la maison face à la Roumanie ce jeudi, tous les regards semblent portés sur le tournoi de qualification pour Tokyo qui se tiendra en janvier prochain. Car seul celui-ci offrira le sésame tant attendu pour l'Olympe. 
Article rédigé par Emmanuel Rupied
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (OLIVER WEIKEN / DPA)

Et si ces championnats d'Europe de volley-ball n'étaient qu'un rendez-vous raté ? Un Euro à la maison, Earvin Ngapeth le confiait pourtant il y a quelques semaines à nos confrères du Figaro, c'est un rendez-vous à ne pas manquer. Le réceptionneur star de l'équipe de France manquera au moins les trois premiers matchs du tournoi, mais il sait l'attente autour de cette édition. "Depuis que l’on sait qu’il y aura un Euro en France en 2019, c’est dans nos têtes à tous. C’est trop beau. Il faut remonter 40 ans en arrière pour voir un Euro en France. Cela n’arrive donc qu’une fois dans une carrière, si tu as de la chance". Un joli cadeau de la Fédération française pour les hommes de Laurent Tillie qui n'avait à la base seulement pour but d'aider les Bleus à obtenir leur ticket... pour les Jeux de Tokyo. 

À Pékin, Londres ou encore Rio, terminer dans les premiers lors des Mondiaux précédents ces éditions offraient des tickets directs pour l'Olympe. Et si il en était de même pour l'Euro ? C'était le pari de la Fédération en vue de Tokyo. Il n'en sera rien. Comme tous les quatre ans, les critères de qualification changent. Un système incompréhensible et opaque qui semble être mis en place pour avantager les nations fortes Cette fois, c'est au terme de deux tournois de qualifications que sont délivrés les 11 sésames (le Japon est qualifié d'office car étant le pays-hôte). Et le premier TQO, qui avait lieu début août, avait placé la Pologne, double championne du monde en titre, dans le groupe de la France. Les Bleus ont failli à leur tâche. Et seront de retour en janvier pour un ultime tournoi. 

La tête aux Jeux

Après la Ligue des nations qui s'est tenu au début de l'été avant le tournoi de qualification puis désormais l'Euro, le rythme est infernal pour les sélections. Entre l'Euro tous les deux ans, les championnats du monde tous les quatre ans tout comme les Jeux Olympiques sans compter la Ligue mondiale qui se joue chaque saison sur près d'un mois, rares sont les équipes à tenir le rythme. Pour les joueurs, il faut ajouter à cela leurs championnats respectifs quand ils sont en club ainsi que les différentes Coupes d'Europe à conquérir.

Et à l'heure des choix, Laurent Tillie a clairement fixé ses priorités. Ses hommes forts ont été laissés au repos en juin afin d'arriver pour les TQO et les championnats d'Europe en forme. Mais la mésaventure en Pologne a rebattu les cartes au sein du groupe France. Pour Ngapeth, c'est un mal pour un bien. "Si nous nous étions qualifiés, peut-être que lors de la préparation de cet euro, nous aurions été trop tranquilles. Alors que là, nous sommes restés à un niveau d’investissement maximum".

Entre les lignes, on peut y lire aussi que l'objectif majeur de cette saison n'est pas l'Euro. Mais bien les Jeux. Et les championnats d'Europe ne seront qu'une préparation en vue d'un dernier TQO en janvier qui s'annonce explosif. 

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