Volley - Euro 2017 : La France peut souffler
Les Bleus ont arrêté de jouer avec leurs nerfs. Passés tout près de la correctionnelle dimanche contre les Pays-Bas avec trois balles de match effacées (3-2), ils ont enfin pu souffler sans souffrir. Quoique ce début d'Euro en demi-teinte aura pour première conséquence d'ajouter un match de barrages au programme. Qualifiés, comme les Turcs, avant d'entrer sur le terrain grâce à la victoire belge, ils ont pu jouer libérés. L'enjeu était simple : retrouver la confiance avant d'attaquer le plat de résistance de cet Euro. Si le résultat est au niveau attendu, la manière laisse elle encore à désirer. Les Bleus n'ont pas été obligés de courir après le score mais ils ont encore connu des trous d'air qui ont remis les Turcs en selle dans chaque set. Heureusement, le money-time était à chaque fois à leur avantage pour conclure le match 25-23, 25-23, 25-22. L'Italie, vice-championne olympique, ayant eu la bonne idée de battre les Tchèques, ce sont ces derniers qui se présenteront mercredi sur la route des Bleus.
Ngapeth préservé
Pour éviter un naufrage contre les Néerlandais, Earvin Ngapeth, pourtant pas totalement remis de ses pépins physiques au dos, avait dû entrer en jeu. Contre les Turcs, la star de Modène n'est entrée en jeu qu'au début du troisième set pour prêter main forte à ses camarades, qui avaient su maîtriser deux premiers sets serrés. La Turquie n'avait plus grand-chose à voir avec l'équipe surclassée par les Bleus (3-0) lors du tournoi de qualification pour le Mondial, fin mai à Lyon. Les retours du réceptionneur-attaquant d'Ankara Burutay Subasi, du pointu du Fenerbahçe Metin Toy ont changé la donne. Mais le premier n'était étonnamment pas titulaire et les Bleus ont bien limité l'impact du second. Avec davantage de variété en attaque et plus de sérénité dans les moments cruciaux, ils ont fait la différence. Au rayon des satisfactions au niveau individuel: la bonne entrée de Jean Patry, au relais de Stephen Boyer. Le jeune pointu de Montpellier (20 ans), révélation du dernier Championnat de France, s'est montré décisif en fin de premier set quand les deux équipes étaient au coude au coude (23-23) et a apporté sa pierre à l'édifice dans la deuxième manche. Trevor Clevenot et Julien Lyneel (7 points chacun), auteur d'un superbe contre sur la balle de 2 sets à 0, ont pesé chacun de leur poids. Dans le troisième set, avec Ngapeth en renfort, ils ont maîtrisé leur sujet.
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