Les Bleus de la Team Yavbou en reconquête vers les JO
Le tournoi de qualification olympique à Belrin en janvier, voilà l'objectif majeur de l'équipe de France. C'est la grande porte pour s'ouvrir le chemin des JO-2016 de Rio. Mais ce n'est pour autant que les Bleus vont galvauder le championnat d'Europe. Vice-champions d'Europe en 2009, ils savent qu'ils ont, depuis cet été, un statut à défendre. Depuis leur sacre en Ligue mondiale à Rio de Janeiro, ils sont devenus une cible. "Médiatiquement, on ne peut pas se permettre d'aller au Championnat d'Europe en se disant qu'on se prépare tranquillement pour le TQO. Il nous faut des médailles. Quoi qu'il arrive, maintenant on va aller partout pour gagner", annonce Earvin Ngapeth, la star de l'équipe.
Dans cet Euro, qui se déroule en Italie et en Bulgarie jusqu'au 18 octobre, la France a l'avantage d'être versé dans le groupe C, avec la Croatie, l'Estonie et surtout l'Italie. A domicile, les Italiens, vice-champions d'Europe en 2011 et 2013 et en bronze aux JO de Londres en 2012, tiennent à rappeler qu'ils représentent l'une des nations majeures dans le monde. Sextuples champions d'Europe (1989, 1993, 1995, 1999, 2003, 2005), la Squadra veut retrouver les sommets. Et vaincre la France lors de cette première phase serait un signe envoyé aux tenants du titre russes, aux Serbes, qui leur avaient également barré la route du titre en 2011, ou encore aux Polonais, champions du monde en 2014. "C'est bien de les avoir dans notre poule, comme ça on ne les reverra plus jusqu'en finale!", dit Ngapeth, qui évolue dans le championnat italien.
"On n'est rien"
Les deux équipes ne se joueront que lors de la dernière journée, dimanche. Auparavant, les Français auront pu monter en régime face aux Croates et aux Estoniens, largement à leur portée. "Des équipes assez physiques qui peuvent mettre beaucoup de pression au bloc mais qu'on peut embêter avec notre technique et notre tactique", estime Benjamin Toniutti, le capitaine tricolore. Les matches de préparation ont permis aux hommes de Laurent Tillie, avec des défaites contre la Serbie et la Slovénie, qu'ils n'étaient pas devenus invincibles. "C'est un mal pour un bien. On se dit qu'on a gagné la Ligue mondiale mais qu'on n'est rien. Si on ne joue pas à notre niveau, on peut perdre contre n'importe qui", avertit Toniutti.
Une défaite contre le pays-hôte ne serait pas rédhibitoire, mais elle obligerait les Français à passer par un barrage, sorte de huitième de finale, et les enverrait probablement vers un quart plus dur, peut-être contre la Russie, tenante du titre. Mais depuis sa victoire en Ligue mondiale, la France n'est plus considérée comme un bon tirage par quiconque.
Composition de l'équipe de France
Passeurs: Benjamin Toniutti (25 ans, 1,83 m, Kedzierzyn-Kozle/POL), Pierre Pujol (31 ans, 1,86 m, Cannes)
Attaquants-réceptionneurs: Kevin Tillie (24 ans, 2 m, Kedzierzyn-Kozle/POL), Earvin N'Gatpeth (24 ans, 1,94 m, Modène/ITA), Julien Lyneel (25 ans, 1,92 m, Resovia/POL), Nicolas Maréchal (28 ans, 1,98 m, Belchatow/POL)
Pointus: Antonin Rouzier (29 ans, 2,01 m, Izmir/TUR), Mory Sidibé (28 ans, 1,93 m, Chendgu/CHN)
Centraux: Jonas Aguenier (23 ans, 2,02 m, Cannes), Kevin Le Roux (26 ans, 2,09 m, Ankara/TUR), Nicolas Le Goff (23 ans, 2,05 m, Berlin/GER), Franck Lafitte (26 ans, 2,03 m, Sète)
Libéros: Jenia Grebennikov (25 ans, 1,88 m, Treia/ITA), Nicolas Rossard (25 ans, 1,83 m, Sète)
Les groupes de l'Euro
Groupe A (à Sofia): Bulgarie, Allemagne, République tchèque, Pays-Bas
Groupe B (à Varna): Pologne, Belgique, Bélarus, Slovénie
Groupe C (à Turin): Italie, France, Croatie, Estonie
Groupe D (à Busto Arsizio): Russie, Serbie, Slovaquie, Finlande
La formule
Le premier de chaque groupe est qualifié directement pour les quarts de finale. Les 2e et 3e disputent des barrages croisés dont les vainqueurs sont qualifiés pour les quarts de finale.
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