Les Français continuent
Les Bleus, qui ont encore un match à jouer jeudi contre l'Iran, peuvent être qualifiés dès mercredi soir si la sélection perse s'impose à son tour face à l'Allemagne ou si l'Allemagne bat l'Iran 3 sets à 2.
Un parcours réussi
L'équipe de Laurent Tillie, qui ne rêve que de médaille depuis le début de la compétition, a renversé des montagnes avec brio pour arriver jusqu'en troisième phase où elle vient de signer sa huitième victoire en dix matches. Leader du groupe de la mort au premier tour, devant l'Iran, les Etats-Unis et l'Italie, elle avait confirmé à l'étape suivante en décrochant encore la première place, devant, cette fois-ci la Pologne. Certaine de ne pas affronter le Brésil, triple tenant du titre, grâce à son classement, elle a bénéficié d'un tirage au sort favorable pour éviter les champions olympiques et d'Europe russes, ainsi que la Pologne.
Les Bleus sont en passe de saisir cette occasion en or qui se présente à eux. Ils se devaient toutefois de ne pas prendre à la légère l'Allemagne, une équipe qui monte en puissance. Privée de ses vedettes lors de la Ligue mondiale, où la France l'avait battue trois fois sur quatre, la sélection de Vital Heynen les avait récupérées au Mondial, en particulier le "bombardier" d'origine hongroise György Grozer. Mais l'attaquant du Lokomotiv Belgorod, lauréat de la Ligue des champions, n'a pas eu son rendement habituel face à des Tricolores qui l'ont habilement contenu.
Des Allemands déstabilisés
"Il faudra très bien servir d'entrée pour les ralentir et les user", avait expliqué avant la rencontre le capitaine et passeur français Benjamin Toniutti. Les Bleus ont bien respecté ce principe pour commencer par survoler la première manche (25-15). Dans le sillage d'un Antonin Rouzier efficace, le bloc français mettait la pression sur Grozer, qui ne trouvait pas de solutions. En deçà de son niveau au contre, l'Allemagne retrouvait de la solidité pour rééquilibrer les débats dans la deuxième manche. Les Allemands sauvaient trois balles de set pour revenir à 24-24. A ce moment de la partie, Earvin Ngapeth avait un éclair de génie. Au lieu de tenter de passer en force le mur adverse, le réceptionneur de Modène plaçait délicatement le ballon à droite pour offrir à son camp une quatrième balle de set.
Laurent Tillie faisait alors rentrer Nicolas Maréchal. Réputé pour sa puissance au service, le réceptionneur-attaquant propulsait un missile sur les Allemands. Déstabilisés à la réception, ces derniers s'inclinaient (26-24). Après la pause, la France voulait tuer rapidement le match à l'image de Ngapeth qui servait le plomb (3-1). Les Allemands tentaient de s'accrocher mais Ngapeth, encore, allait donner l'avantage à la France, sur un contre dévastateur (12-10) puis un nouveau service canon (14-11). Un avantage qui ne changeait plus de côté jusqu'à la fin.
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