Les Français confirment face à la Belgique
Les Français voulaient absolument bien terminer contre les "Red Dragons" qui participaient à leur premier Championnat du monde depuis 1978, et aiment se muer en bourreaux des Tricolores, dont ils étaient jusqu'alors considérés comme "les bêtes noires" après s'être imposés trois fois en compétition officielle lors des trois dernières années. Les Français y sont parvenus mais en étant contraints de livrer cinq sets. Ils ont peut peut-être subi une lourde perte dans ce duel contre les Belges, leur libéro Jenia Grebennikov, obligé de sortir dans le tie break après s'être tordu un doigt de la main droite,
Des Belges accrocheurs
Face à des Belges qui abattaient leur dernière carte pour aller chercher leur qualification, les Bleus sont entrés comme il le fallait dans la rencontre, en enlevant sans coup férir la première manche. Commettant beaucoup trop de fautes directes dans la deuxième, ils ont ensuite été poussés dans un mano a mano sans parvenir à conserver leur service. Ils devaient abandonner ce set mais relevaient la tête dans le suivant. Cette fois-ci c'était eux qui^profitaient des tun-over pour l'emorter. Le 4e set fut sans doute le plus difficile pour les Français face à des Belges accrocheurs, où le passeur vétéran Franck Depestelee a posé beaucoup de difficultés, avec le pointu Bram Van den Dries (23 points), quasi-inarrêtable dans ce quatrième set que la Belgique réussissait à arracher pour s'offrir le tie break.
Les Bleus s'en sortent
Mal embarqués dans le cinquième set (1-4) dans un match qu'ils ont eu du mal à maîtriser, les Bleus se sont reconcentrés sur leur sujet et ont réussi à inverser la tendance grâce à leur extraordinaire défense et la justesse de leur pointu Antonin Rouzier (15 points). Certes, ils ont dû batailler ferme pour s'imposer, mais Laurent Tillie a aussi fait tourner son effectif, pour donner du temps jeu à de jeunes joueurs comme Sidibe ou Jaumel, et il a fallu que le collectif se mette en route. Mais les Français n'ont pas semblé manquer de sérénité et ont obtenu l'essentiel, à savoir la première place. Dans une poule très relevée, les tricolores ont réussi à se transcender en battant Porto Rico, l'Iran, quatrième de la Ligue mondiale, les Étatis-Unis, lauréats de la Ligue mondiale et la Belgique, La seule défaite, les Français l'ont subie de justesse (2-3) face à l'Italie, vice-championne d'Europe en titre. Les voici donc an prochain tour, où ils débuteront mercredi.
Réaction
Laurent Tillie, sélectionneur de l'équipe de France: "La Belgique est bien revenue dans le match mais nous avons fait un bon passage au service au tie break. Le service a souvent été la clef dans nos victoires. La blessure (à un doigt, NDLR) de Jenia (Grebennikov) ne nous a heureusement pas déstabilisés. Il passera des examens médicaux en fin de journée pour savoir s'il y a fracture ou s'il s'agit seulement d'une luxation. La Belgique est une bonne équipe qui nous avait posé pas mal de problèmes jusqu'à présent. Il fallait impérativement les battre pour garder le maximum de points au deuxième tour (où les résultats entre les qualifiés sont conservés, NDLR). J'avais prévenu les joueurs hier (samedi) après le match contre les États-Unis, en leur disant qu'après plusieurs exploits, il y a souvent un coup de pompe. On l'a eu contre les Belges mais cela s'est bien terminé. En toute modestie, c'était une semaine magnifique. Terminer premier dans le groupe de la mort, je n'aurai pas parié là-dessus lors du tirage au sort en janvier en Pologne. On est hyper contents et satisfaits. Cela récompense beaucoup de sacrifices, de travail. Mais ce n'est pas fini. Pour la suite, il faut maintenant rester humbles."
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